DOR535
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (16-01-2022)
Folio number: 1
Cher Monsieur Dormandi,
Nous avons déjà signalé notre intention de nous défaire des stocks constitués par les ouvrages de vente nulle ou presque. Leur entreposage constitue pous nous des frais énormes augmentant chaque mois les pertes déjà subies.
Nous doutons fort qu’il nous soit encore possible de vendre des exemplaires des ouvrages de votre plume dans leur présentation actuelle. Notre stock représente :
Deux Hommes ord. : 3495 france-800 Belg. = 4300 ex.
” lux.: 700 ” 150 ” 950 ”
Fièvre Tropicale: 5060 ” 500 ” 5560 ”.
Le tirage de ces ouvrages a été effectué à une époque où le prix de revient était au plus haut. Chaque exemplaire est inscrit pour un prix de revient supérieur à 25 f.B. Le stock reérésente donc une valeur engagée de plus de 207.000 frs. B. ou plus de 730.000 FF. sans compter publicité, presse, ports, entreposage, intérêt etc. Ceci pour vous dire que nous devons essayer de récupérer le maximum de la vente du stock. Notre intention est de vendre en solde à une firme spécialisée. Cela nous permettra de récupérer environs 10 à 13 ff. par ouvrage et 16 pour les luxes.
Nous vous offrons, d’après la clause du contrat ayant rapport à cette éventualité de racheter le stock à un prix forfaitaire que nous fixons à 125.000 FF. pour tout le stock de tous vos ouvrages. Ce rachat vous rendrait automatiquement la propriété littéraire de ces ouvrages.
Nous vous saurions gré de nous faire savoir par retour si vous acceptez notre proposition ou an contraire si vous y renoncez et par ce fait nous donnez toute liberté.
Il est entendu qu’à partir de ce jour, aucun droit d’auteur ne sera perçu sur ces ouvrages. Vous êtes d’ailleurs plus que couvet par nos multiples avances. Notre amabilité à votre égard augmente notre perte sans que cela soit prévu au contrat.
Nous aimons vous le faire remarquer avant d’aborder le second passage de notre lettre.
Vous nous avez aimablement prévenus qu’une somme de 25.000 Frs était à notre disposition. Quote-part sur droits du livre de guerre. Nous vous avons demandé de nous la faire parvenir à Paris.
L’ouvrage est maintenant en vente. Peut-être avez-vous parçu d’autres droits. Notre situation de trésorerie nous met dans la triste obligation de vous parler de ces sommes. Elles nous seraient d’un pressant besoin.
Nous n’avons jamais hésité à vous aider et à vous favoriser au temps où la chose nous était possible. Nous espérons qu’aujour d’hui, nous pourrons compter sur votre bonne obligeance.
Vous pouvez verser les sommes nous revenant à Monsieur Costard qui nous les transmettra.
L’ouvrage ne doit pas manquer de se vendre et il est à espérer que d’autres pays vont s’y intéresser. C’est un voeu que nous formons pour vous.
Avec l’espoir de vous lire par retour, nous vous présentons, cher Monsieur Dormandi, l’assurance de nos sentiments les meilleurs.