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Franco-Hungarian Literary Relations

DOR519

6 avenue Blonden, Liège
Avenue de Breteuil, Paris
Date: 19-04-1944
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (12-01-2022)
Folio number: 1

Bien cher Monsieur Dormandi,

C’est un vrai bonheur que vous me soyez aussi sympathique, en tant qu’auteur de premier plan et en tant que Monsieur Dormandi, homme privé. C’est un vrai bonheur pour vous, car cela m’obige à faire un sacrifice enorme contre mon earactère et contremes intérêts pour vous être agreable et continuer ensemble des relations sans taches.

Vous me donnez dans votre lettre des raisons que vous avez tout lieu de croire excellentes Je juge les miennes aussi dignes d’interêt. Nous allons graviter pendant des années si la «FEE BENEFIQUE» de l’amité ne vient à notre secours et ne nous aide tous deux.

Le danger représenté par un voyage dans les circonstances présentes m’empêchera de jouir de plaisir de vous voir et de discuter ensemble cette question insoluble. Je voudrais cependant en terminer eu c’est pourquoi par cette lettre j’espère vous faire une proposition qui vous permettra de faire également un effort vers l’entente et la concorde.

Un seul point nous séparait: je demandais 25% sur les droits et vous ne m’en offriez que 5%. Je sais très bien que vous aviez raison en bonne logique, mais les circonstances dans lesquelles je vous édite (sans bénefice ainsi que pourra vous le prouver Monsieur Costard) me permettent de prétendre à un des avantages de notre opération. Ne revenons plus sur nos arguments ils ne nous sont que trop connus, essayons d’être d’accord.

Pour cela je vous propose l’abandion par moi de 15% de mes prétentions et je vous demande l’abandon par vous de 5% encore. Cela fera 10% des droits pour l’éditeur au lieu de 25% et 10% pour vous au lieu de 5%. Je prends donc la plus grosse différence pour moi et vous demande en compensation un petit 5% en plus. Si vous êtes d’accord, plus rien ne nous sépare et nous signerons le contrat qui me permettra de mettre en oeuvre Fièvre Tropicale et «Deux Hommes sans importance» un peu après.

Je me suis fait un devoir et un plaisir d’envoyer un exemplaire de FEE MALE FIQUE aux Edigions HET KOMPAS. J’y ai joint une lettre exprimant ma satisfaction de cette édition et le résultat des ventes, en leur disant que le premier tirage était épuisé 15 jours après sortie de presse (Je ne parle pas de Paris). J’ai envoye, bande, prière d’insérer et une critique excellente. J’ai fait de mon mieux pour ? vos intérêts.

Au sujet des traductions, je pourrai traiter avec une firme allemande de Berlin, mais pour sortie après la guerre uniquement. Je ne fais aucune démarche dans avoir votre accord.

Je laisse partir cette lettre en lui remettant mes espeirs de vous trouver heureux de la solution proposée. Après cette mise au point, j’espère que vous ne retarderez plus le moment de rendre visite à Monsieur Costard pour lui demander le réglement de vos honoraireséchus. Je vous en souhaite bonne réception.

Lorsqu’il me sera possible de lire en tout ou en partie la traduction de votre «CHEF D’OEUVRE» vous m’en verrez très heureux. Dans la même série que vos romans, je publierai en son temps une nouvelle traduction de «LA MAISON AUX SEPT PIGNONS» de l’auteur américain Nathaniel HAWTHORNE wue je fais travailler pour le compte personnel de mes editions, ainsi que une nouvelle traduction de «CRIME ET CHATIMENT» de DOSTOIEVSKI. D’autres traducions (nous appartenant) suivront. Je pense à STEINBERG l’auteur américain et à différents auteurs très recherchés.

Je vous serai reconnaissant de présenter à Madame et Mademoisel le DORMANDI l’hommage de mon souvenir respectueux m’excusant d’être dans l’impossibilié de leur présenter personnellement mes decoirs.

Soyez assuré, cher Monsieur Dormandi, de mon antier et sinqère dévouement et recevoir mes me lleures amitiés.

A. Maréchal