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Franco-Hungarian Literary Relations

DOR531

6 avenue Blonden, Liège
20 Avenue de Breteuil, Paris
Date: 30-04-1947
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (15-01-2022)
Folio number: 1

Cher Monsieur,

Il faut tout d’abord que je vous félicite pour l’heurese conclusion de l’affaire avec Monsieur Desforges. Je ne doute pas que vos qualités ont été mises à une rude épreuve et que vous méritez les félicitations que je vous adresse de tout coeur.

Espérons que ce premier pas vers une réalisation sera suivi de beaucoup d’autres... et que nous verrons bientôt l’enfant dont l’accouchement a été aussi laborieux.

Si nous avons tardé à envoyer votre compte-auteur c’est pour la raison bien simple que nous n’avions pas d’heureuses nouvelles à vous apprendre, vous aviez reçu antérieurement des états et de très minimes changements devaient y être apportés. Vous allez recevoir demain un nouvel état à fin Décembre 1946. Depuis cette date jusqu’à aujourd’hui, hélas, trois fois hélas, le stock n’a guère diminué.

Comme vous l’aurez peut-être vu, nous avons établi de nouvelles couvertures pour «Deux Hommes sans Importance» se rappro chant davantage de votre goût et supprimant le titre hongrois que vous aimiez si peu. Pour «Fièvre Tropicale» la qualité du papier (malgré le prix payé à l’époque) restera hélas un handicap vraiment sévère pour espérer une vente que mérite l’ouvrage...

Pour ces deux ouvrages les droits ne sont dûs que pour les exemplaires vendus. Or votre compte vous montreta plus clairement que ma lettre les raisons pour lesquelles notre compte était créditeur vis-à-vis de vous depuis longtemps et le restera encore, même après l’envoi. Nous ne vous devons donc pas d’argent, nous le regrettons vivement pour vous et aussi un peu pour nous, car cette dette signifierait pour nous que nous sommes rentrés enpossession de sommes engagées dans l’édition de vos ouvrages et que nous avons également réalisé un bénéfice ou plutôt diminué nos pertes...

Ce qui signifiera que nous pouvons compter sur les 50% que vous nous annoncez, laissant en suspens le compte débiteur que vous avez en nos livres.

J’espère avoir le plaisir de vous revoir à Paris lorsque ma santé déficiente me permettra de m’y rendre. Croyez en cette attente aux mielleurs sentiments de votre toujours tou dévoué.

A. Maréchal