Cher Monsieur Dormandi,

Vous trouverez en annexe le relevé de votre compte pour chaque titre, arrêté au 31 décembre, 1946.

La récapitulation de vos droits acquis se situe comme suit :

1) Sur Fée Maléfique 40.500 frs

2) ” Fièvre tropicale 29.700 frs

3) ” Deux Hommes 1ère édit 31.622,50

4) ” Fièvre tripicale 2e Edit. 2.448 –

5) ” Deux Hommes 2e Edition 1.053 –

Total 105.323,50

D’autre part, nous vous avons payé suivant le relevé de Madame de Béchillon, du 17/’/46, la somme de 140.000 frs.

A ce relevé il y a lieu d’ajouter deux sommes qui avaient été omises et qui nous ont été portées en compte par Monsieur Costard, c’est-à-dire :

le 15 Mai 1944 la somme de 36.000 –

le 1er/12/1944 ” ” ” 6.000 –

Ce qui porte le total des sommes encaissées à frs 182.000

La différence entre le montant encaissé 182.000 frs et le montant de vos droits acquis 105.323,50 frs représente la somme dont vous nous êtes redevable au 31/12/46 soit 76.676,50 fr

Nous aurions pûvous laisser en compte cette importante somme à valoir sur les droits futurs de vos titres en cours de vente. Ces droits futurs s’établissent, pour autant que la vente de vos titres se fasse jusqu’au dernier, comme suit :

1) Fée Maléfique soldé

2) Fièvre tropicale 1ère edit soldé

3) 2 hommes 1ère édition 16.257,50

4) Fièvre tropicale 2e Edition 46.152 –

5) 2 Hommes 2e Edition 39.123 –

Total frs 101.532,50

Mais notre stock d’invendus est trop élevé ainsi que vous pouvez vous en rédre compte vous même sur nos relevés annexés reprenons-les : sur titre 3 929 volumes au 31/12/46

” ” 4 5.128 ” ” ” ” ”

” ” 5 4.347 ” ” ” ” ”

soit une total de 10.404 volumes sur 14.000 tirés passes non deduites.

A l’allure actuelle de la vente de ces titres, nous en avons pour quelques années avant que les prévisiond de vos droits se réalisent. La somme dont vous nous êtes redevable représent les ¾ de la somme de vos droits futurs et aléatoires (en cas de mévente nous ne pourrions pas conserver indéfiniment ces stocks) c’est une charge financière trop lourde pour un seul auteur.

Aussi nous vous suarions gré de bien vouloir nous faire tenir la somme de 50.000 frs dans un délai le plus repproché. Nous regrettons d’être amenés è vous saisir de sombleble demande, mais vous comprendrez que tous ces capitaux immobilisés en avances aux auteurs, outre qu’ils ne rapportent aucun intérêt, nuisent du fait même de cette immobilisation à la bonne marche de nos affaires.

Nous vous prions d’agréer, Cher Monsieur Dormandi, l’assurance de notre haute estime et de nos sentiments les meilleurs.

Pour les Editions Maréchal

A. Maréchal