Cher Monsieur Dormandi,

Nous n’entamerons aucune discussion nouvelle. Nous avons clairement compris. Nous regrettons profondément les concessions et les avances muliples que nous vous avons consenties croyant naîvement au fair-play. Nous aurons la consolation de constater que la récompense de nos égards finnciers et autres sera constituée par un gain d’expérience dont nous aurons l’occasion de profiter.

Lorsque Paris nous aura communiqué l’état des stocks en 31 Décembre 1947, nous vous établirons un relevé. Il y sera joint un relevé des sommes à vous payées et leur attribution. Sans même recevoir cetétat détaillé et guère inchangé, vous savez très bien que vous avez touché beaucoup plus que ce qui aurait dû vous revenir normalement, quelle que soit l’attribution sur laquelle vous chicanez, c’est pourquoi nous vous demandons, une toute dernière fois, si vous consentez à nous payer amicalement ce qui nous revient sur l’album de guerre, soit 50% des sommes que vous avez reçues et 1/3 (un tiers) de la part vous revenant en remboursement prioritaire des débours effectués par nous pour l’établissement de l’album, compte non tenu des 180.000 frs payés par nous, cela suivant votre accord écrit du 8/II/1946.

Nous vous avons toujours payé ce que nous vous devions et prenons l’engagement de continuer à le faire. Nous n’avons jamais fait dépendre nos paiements de considérations étrangéres. Nous vous demandons simplement de nous payer ce que vous nous devez et de ne pas mélanger les comptes.

Nous espérons ce geste de votre part. Nous ne comprendrions pas que vous ne nous dinniez pas cette minime satisfaction, la seule que nous vous demandions.

En cette attente, nous vous présentons, Monsieur Dormandi, nos très sinçères salutations

Les Editions Maréchal

A. Maréchal