Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre lettre de I courant, et suis heureux d’apprandre que vous avez pu joindre Mme Leboeuf à l’adresse indiquée dans mon projet de plainte.

En tout cas la restitution de votre collection de photographies rend celle-ci inutile. Je ne vois aucun autre moyen de vous faire payer par Mme Leboeuf les sommes qui vous sont dues que de l’assingner devant le Tribunel de Commerce.

L’extrait des inscriptions au Registre du Commerce d’Alger, que n’a fait parvenir le Greffier du Tribunal de Commerce d’Alger, revêle en effet que Mme Leboeuf etait proprietaire de cette Revue. Je ne pense pas que cette situation ait changé depuis la publication à Paris.

L’assignation devrait tendre au paiement de vos homoraires pour mars et avril, soit 60.000 francs, au rendoursement de la somme de 17.606 francs réglée pour le compte de Journal, à la resiliation des conventions du 23 novembre 1945, aux torts et griefs de Mme Leboeuf, et su paiement de la somme de 30.000x8=240.000 francs à titre de dommages-interets.

Vous n’obtiendrez peut-etre pas cette dernière somme integralement, mais l’assignation poussern sans doute {Mme Leboeut à un arrangement, car elle ne voudra pas risquer d’etre mise en faillite.

Vous voudrez dien me faire connaitre vos intentions definitives.

Croyez, cher Monsieur, à mes sentiments les meilleurs