Cher Ladislas Gara,

Le trop bref entretiens que nous eûmes, avec Juin, au « Flore », l’a permis d’apprécier en vous un homme, de coeur et de tête, comme je les aime.

Quand ce recueil des poètes français dédié à la Hongrie sortira de presse, j’aimerais en recevoir un exemplaire. (Ou 2, si possible.)

Mon poème fut écrit en vingt minutes sur un coin de table, mais peut-être est-ce mieux ainsi. Car je ne voulais pas, à ce sujet, faire de la littérature. Toute littérature est mauvaise pour certaines choses.

Ne me remerciez pas. Demandez-moi plutôt pourquoi je ne fais plus. Et sachez que vous pouvez user de moi sans réserve. Les écrivains hongrois ont largement mérité le dévouement le plus absolu.

Voici toutes mes mains,

Gérard Prévot

Demandez, en S.P., mon recueil de poèmes « Ordre du Jour », à Pierre Seghers. Et bon travail, Ladislas Gara !