Messieurs,

j’ai bien reçu votre magnifique Anthologie de la Poésie Hongroise et je ne sais comment vous remercier de cette merveilleuse réussite, encore moins comment admirer dignement tant de travail, de discernement, de goût, de finesse, de sens poétique et de tenacité sublime de la part des éditeurs, des traducteurs, de tous les collaborateurs du volume et, surtout, de celle de l’initiateur et du réalisateur d’une telle oeuvre où, grâce à vous, il peut enfin voir le couronnement de tant d’efforts précédents et de tant d’essais partiels. En ma qualité de professeur, de critique, de littérateur, je devrai, certes, faire certains réserves en ce qui concerne les choix, les fameux choix des anthologies ; mais en ma qualité de Hongrois, amateur de la bonne poésie et admirateur de votre langue, je ne sais que balbutier mon émerveillement et ma reconnaissance. Il me reste à vous souhaiter un succès substantiel dans le monde entier ; dès maintenant, vous pouvez être sûrs du plus complet triomphe littéraire. Avec mes voeux et mes remerciements les meilleurs, votre bien obligé

Albert Gyergyai

professeur à la Faculté des Lettres