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Franco-Hungarian Literary Relations

GAR095

Karlsruhe
Date: 16 April [1965?]
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (01-06-2017)
Folio number: 1

Mon cher Laci

Voici vraiment des siècles que je ne t’ai écrit et je me sens aussi coupable car n’avoir pas répondu au mot que tu ajoutais à l’envoi de la petite plaquette sur Illyes. Tu as dû recevoir entre temps un mot de Mano Peter avec un billet, montant du prix du volume. Merci encore une fois.

Je ne suis pas revenu à Paris depuis notre dernière rencontre. Tu penses bien que je t’aurais fait signe autrement. Non seulement je suis de plus en plus rétif aux voyages mais mes seuls déplacements hors de l’Allemagne ont été pour nous rendre à Nice où nous avons sous-loué à des amis, surtout pour y loger toutes mes affaires qui étaient depuis 14 ans au garde – meubles, un minuscule 2 pièces en attendant la libération fort compliquée et coûteuse de l’appartement que nous y avions acheté occupé en 1950. D’ailleurs sauf en décembre 63 et en été 64 nous n’avons pas pu profiter de ce 2 pièces et comme tu le vois pour toutes sortes de raisons nous ne partirons que fin juillet pour des vacances niçoises que se[ ?] les dernières avant notre départ définitif de Karlsruhe. Car j’aurai 65 ans fin juillet 66 et de toute façon deviendrai niçois.

J’espère qu’une fois que nous aurons notre appartement tu trouveras l’occasion de venir nous voir avant même que nous montions à Paris en dehors des périodes assez désagréables et que serent alors révolues où je ne suis pas tenu par mes cor[ ?].

Depuis ces 2 derniers années j’ai écrit quelques pièces. J’en avais même envoyé une à Paulhan (qui me disait dans une lettre précédente) s’y intéresser. Depuis silence total de sa part et il y aura bientôt 10 mois. On m’en demande une ici mais sauf peut-être une comédie dans prétention. Je n’ai pas l’intention de les faire jouer ici. J’attends d’être en France pour voir ce que j’en ferai.

Je vois ton nom. Je sais que tu travailles beaucoup. Aie la gentillesse puisque je n’ai pas son adresse de remettre à Monique et la lettre pour elle et la petite brochure et une il y a aussi un exemplaire pour toi. Mais pour des raisons que tu peux comprendre considère comme strictement personnel le texte à cette conférence et n’en parle à personne des milieux littéraires à Paris. Je t’embrasse mon cher Laci

FGachot