GAR181
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (12-06-2017)
Folio number: 1
Cher Monsieur,
Je me rejouis de n’avoir point déçu votre confiance.
Vos suggestions sont très justs.
Strophe 2 vers 4 : « Sur nos mains coule le jus mielleux des fruits » le vers sera moins dur et l’adjectif mielleux prépare fort bien l’image suivante.
Strophe 5 vers 3 : Je vous propose « Sur les eaux le vent sans rivage se déchaine » afin de mettre l’accent sur le verbe déchaine : « le vent sans rivage » c’est autrement évocateur que « les eaux sans rivages »...
Strophe 5 vers 4 : « Le cri du vautour domine la rumeur farouche des forêts déchirées » La longueur du vers n’est point génante, peut-être la répétition des sons ê et é – et encore ? Mais si le symbole risque d’être affaibli il n’y a pas à hésiter.
Voyez que nous sommes tout à fait d’accord et que je ne puis, moi aussi, que me féliciter de notre mutuelle collaboration.
Veuillez croire, cher Monsieur, à mon plus cordial souvenir.