Cher Monsieur,

Il est grand temps de vous donner des nouvelles de votre article. Je l’ai toujours en portefeuille, et je souhaite qu’il paraisse le plus tôt possible. Mais nous avons été retardés par différentes raisons, dont surtout le remaniement des structures officielles concernant la francophonie. Vous savez sans doute que le Haut Comité de la langue française a été remplacé par le Comissariat Général doté de moyens et de pouvoir accrue; celui-ci envisage la publication d’un grand revue qui regrouperait tous les efforts et où la nôtre jouerait un rôle prépondérant; cela me paraitrait une excellente solution et nous assurer une diffusion élargie; mais combien de temps la réalisation prendra-t-elle? je m’en inquiête.

Entre temps l’ADELF continue à publier un revue en volume réduit, qui est servi à nos abonnés et rend compte de ses activités, tout en publiant des numéros spéciaux renfermant les actes de ses colloques; je n’ hésiterais pas à lui confier votre article si je ne craignais que ces numéros spéciaux n’entraînne encore des [?] et si je me désirais atteindre un public plus étendue que les adhérants d’ une telle association, quelque soient leur mérite et leur portée internationale. Patienterons-nous encore, en attendant que se concrétisent les projets du Comissariat dont je viens de discuter avec lui, pas plus tard qu’hier? Dites-moi ce que vous en pensez. De toute façon, j’ espère que votre voyage aura lieu, et que nous pourrons vous retrouver à un déjeuner en décembre, et je vous prie de croire, cher Monsieur, à mes sentiments bien dévoués et à mon meilleur souvenir

Auguste Viatte