Cher Monsieur,

Merci de votre lettre du 30 août. J’espère que votre projet de voyage à Paris pourra se réaliser, et, de même coup, celui de vous faire rencontrer, à un déjeuner de travail, quelques uns de nos dirigeants.

Je ne perds pas de vue votre article. Mais vous savez peut-être que faute de crédits suffisants, notre revue a dû interrompre sa publication, et qu’il se place l’ADELF en publier provisoirement leur textes consacrés aux littératures francophones. Je pourrai sans doute y faire passer votre texte, mais il se situe dans un cadre plus large et méritrait, me semble-t-il, d’atteindre un public plus étendu. Comme le nouveau Comissier général de la langue française, M. de St. Robert, étudie la création d’un grand mensuel, à portée internationale, je lui ai poposé notre concours, et c’est là, je pense que vous auriez votre place; mais il ne faudrait pas qu’après une si longue attente il en résulte un nouveau retard.

Voilá oû nous en sommes. Je m’excuse de mettre ainsi votre patience à l’épreuve, je souhaite vivement aboutir en plus vite, et dans l’espoir de vous revoir bientôt je vous prie d’agréer, cher Monsieur, l’expression de mon meilleur souvenir,

Auguste Viatte

Merci de votre article sur les amis hongrois de V. Hugo.