Cher Monsieur,

J’ai eu grand plaisir de vous voir le 26 mars à l’Institut Hongrois et d’entendre parler de votre livre sur les prisonniers français évadés. Cela était très touchant. J’ignorais la part prise par la Hongrie dans cette occasion et cela fait honneur à votre pays, mais ne m’étonne pas car nous avons beaucoup d’idéaux communs et une sensibilité proche. Comme on serait mieux, s’il n y avait pas la politique qui divise les nations, - même si elle n’arrive pas à diviser les hommes! Merci donc de m’avoir convié à cette émouvante manifestation. Je viens d’envoyer à l’imprimeur les textes du no20 de Rimbaud vivant. Nous avons donc tout le temps de penser au no21.

Pourriez-vous de me donner un peu plus de détails sur ce que m’apprend votre dernière correspondance de l’activité rimbaldienne en Hongrie? J’aimerais en parler un peu plus longuement, parceque j’en suis très heureux. Rimbaud fera l’Europe de demain!

A bientôt, cher Monsieur, de vos nouvelles. Croyez en mon bien amical souvenir

Pierre Petitfils