Cher ami,

pardonnez-moi ce mot rapide – l’Interallié m’a épuisé les méninges. Je veux vous remercier pour votre télégramme surtout votre lettre que l’éditeur Tallandier a reproduite partiellement dans une édition de luxe des Vols de Vanessa.

Avant tous les critiques parisiens – (vous trouverez ci-joint un article de l’Express) vous avez admis le jeu que ce roman propose au lecteur. Cela dit, vous pensez bien que je ne prends pas au sérieux le prix Interallié ni quelqlue prix que ce soit. C’est utile pour la diffusion du bouquin, qui sans cela ne se serait pas vendu et tout ce mouvement a fait, plaisir à ma famille…

Si j’obtenais une traduction hongroise, j’en serais heureux, cela me permettrait de revoir Budapest. Pour ce moment, impossible d’avoir une minute de repos à cause des interview, des signatures etc. Beaucoup de question stupides à la radio. Il aurait été si agréable d’être interrogé par un homme comme vous! Parmi ceux qui m’ont télégraphié au lendemain du prix, figure le Pr. Balachowsky, directeur du laboratoire d’Entomologie du Museum d’Histoire Naturelle à Paris, qui m’a écrit de Djibouti, sur le point de partir en expédition entomologique dans le pays Somalia. C’est un homme que j’ai connu lors de mes études sur les papillons au Museum. Vous voyez qu’au moins en ce qui concerne les insectes, mon livre est sérieux!

Présentez mes hommages à Madame Lázár et croyez à toute mon amitié

G. Walter