Mon cher André,

Joie pour nous de recevoir votre lettre. Elle me donne de bonnes nouvelles de votre couple [?] et aussi, de Budapest. Je savais, par des menage de Varkonyi et de Banki [?] , que notre Marie [?]continuait à fort bien se porter.

{Boldizsar|}, que nous avons eu le plaisir de voir débarquer ces jours-ci à Paris, m’a confirmé l’heureux succès de la pièce.

Heureux aussi que mon „papier” dans le F.L. vous ait plu. Ce n’était pas très commode à trousser [?]. Je vous remercie de l’avoir évoqué dans Vie et Littérature.

Mes activités? Plusieurs films en chantier, mais surtout la parution prochaine de mon nouveau roman „L’appartement des filles”. A ce propos, tenez-moi au courant des réactions de vore „maison”, quant à mes romans actuellement en lecture. Une traduction hongroise me plairait fort.

Pour ce qui concerne ma nouvelle pièce „Le Trou dans la tête”, je crois que nous allons attendre la rentrée 63, car, les acteurs que je désire ne sont pas libres cette anné. Je [?] toujours à vous l’envoyer, mais je cours actuellement après mes manuscrits – cet éternel ennui.

Je vous revois tous les quatre, dans cette fraîche nuit hongroise, très’ au-dessus de Budapest, le Danube noir, les lumières.

C’est quasi pour toujours. Nous vous embrassons tous les deux

Jacques Robert