Cher Monsieur,

Je viens de recevoir votre lettre du 12/II dont je vous remercie infiniment. Je suis très heureux de l’opinion que vous avez de mon roman Ici j’ai eu une excellente [?] Et cela dans les journaux les plus divers. Seule une feuille „ultra nationaliste” m’a attaqué. Ce dont je suis fier puisque je suis fonctionnaire international et que mon livre flétrit le colonialisme! Je serais très heureux qu’il paraisse chez vous.

Quant aux prix, je ne pense pas qu’il y ait espoir, puisque, paraît-il, seuls participents aux lauriers les livres qui paraissent entre le 1/9 et le 15/10.

J’ai gardé le meilleur souvenir de notre rencontre à Budapest et j’espère que j’aurais le plaisir de vous revoir soit là-bas, soit ici. Si vous venez à Paris, faites moi signe.

En vous remerciant encore, je vous prie d’agréer mes sentiments les plus amicaux. Si vous voyez Gabor Gellert, rappelez moi à son souvenir.

Bien a vous

Fereydoun Hoveyda