A Monsieur André Lazar

Cher Ami,

J’ai bien reçu votre lettre du 3 juin Comme je regrette que le Fukuryu Maru n’aie pas été pris par le Théatre de l’Armée Populaire. Je sais hélas les difficultés que cette ooeuvre représente pour la monter. Cependant il ne faudrait pas les exagérer. Par exemple l’argument qu’il faille un orchestre n’est pas un argument. On peut très bien(ou doit même) enregistrer la musique. Enfin!

Peut-etre serait il mieux que vous remettiez la pièce imprimée au Théâtre National. Le livre sortira en Décembre chez Gallimard.

D’autre part Jean Vilar du TNP à Paris désire étudier la pièce de suite. or je n’ai plus de manuscrit. Ils sont tous distribués et j’essaie en vain de les faire rentrer

Pourriez vous m’expédier le vôtre cela m’aiderait beaucoup – et aussitot le livre paru, je vous l’expédie en plusieurs exemplaires. Si oui, faites – le d’urgence.

J’aimerais aussi vous rencontrer cet été. Mais je ne pense pas être à Paris. Mais peut-être pourriez vous venir quelques jours à la maison à Grenoble. J’en serais tres heureux. C’est une belle ville dans un cadre grandiose.

Bien fraternellement

G. Cousin