Cher Ami

Les gens de la Société Anatole France sont ou fatigués ou débordés par leurs activités professionnelles et ne se montrent pas assez diligents avec des adhérents comme vous, qui nous apportez des informations d'un vif intérêt.

Mme Lion a bien reçu votre lettre en mai, mais elle était à l'hôpital pour une opération assez grave dont elle s'est remise mais qui la laisse encore très fatiguée. Elle a remis pendant l'été votre lettre à Max Delatte, qui me l'a transmise a son tour, en se félicitant des renseignements sur Ehrenbourg.

J'ai de plus en plus de travail au journal, mais je vais partir à la recherche de ce texte d'Ehrenbourg. Je commencerai par la Bibliothèque nationale, avant de contacter éventuellement l'Ambassade de l'URSS: je me méfie de la lenteur et du sommeil de toutes les ambassades du monde!

Je ne sais donc pas encore si nous publierons ce texte dans le prochain Lys rouge, qui est en préparation et devrait paraître en octobre. Nous ferons en tout cas une notice sur vos travaux.

Merci encore. Et croyez en tous nos sentiments amicaux,

Gilles Costaz