BLE PC 172
Language: French
Repository: Private ownership
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (20-10-2017)
Folio number: 1
Cher André Lazar,
Exister, exister, croyez-vous que ce soit déjà si commode! Je m'y efforce depuis plus d'un demi-siècle et je suis parvenu, au prix d'efforts considérables, jusqu'à une vie embryonnaire qui me donne l'espoir, si je survis encore deux ou trois millénaires, d'atteindre enfin à l'existence.
Où vous m'inquiétez, c'est quand vous me dites que je ne réponds jamais aux lettres. Je crois bien avoir répondu à toutes celles de vous que j'ai eu le plaisir de recevoir. Dites-moi si une ou plusieurs autres se seraient par malchance égarées et si vous me précisez ce qu'elles contenaient je vous répondrai, soyez en sûr.
J'ai beaucoup déploré de n'être pas à Paris au moment du déjeuner donné en votre honneur au Polydor. J'avais quitté Paris au début de juin et je viens seulement d'y revenir après six mois d'absence.
Jacques Bens a changé d'adresse plusieurs fois depuis qu'il a quitté le Midi, voici sa dernière et toute récente adresse:
Monsieur Jacques BENS
37 avenue de la Gare
91340 LIMOURS.
Je dois comme vous collaborer au numéro d’Europe consacré à Jarry; Je dois y traiter de Jarry et le Mirliton.
Ne pourriez-vous dès maintenant prendre vos dispositions pour assister à la Décade Alfred Jarry qui va se tenir l'an prochain à Cerisy-la-Salle du 27 août au 6 septembre. En dehors du programme sommairement indiqué sur le papier ci-joint, il y aura plusieurs tables rondes dont une sur le thème: "Peut-on traduire Jarry?" avec des traducteurs italiens, anglais et allemands. Il me semblerait important que vous participiez à la décade toute entière et particulièrement a cette table ronde. Un programme plus détaillé avec les titres de toutes les conférences et des quatre tables rondes prévues, outre la présentation de films et de musiques, sera établi dans quelques semaines. Mais si vous avez quelque chance de pouvoir être en France à cette époque, il serait prudent de vous inscrire dès maintenant en écrivant au Centre Culturel International de Cerisy-la-Salle comme indiqué sur le papier ci-joint.
Croyez, cher André Lazar, à mes sentiments bien sympathiquement dévoués.