Cher Monsieur,

J’ai bien reçu votre excellente lettre du 13 février et je vous en remercie, surtout en ce qui concerne votre invitation. Croyez-moi: je bien sensible à ce geste d’amitié que vous avez bien voulu faire, sans que nous nous conniissions personnellement. J’accepte donc avec gratitude en principe votre aimable proposition, mais, pour qu’elle devienne réalité, il me faut résoudre différents obstacles d’ordre administratif. J’espère pouvoir le faire... Je crois, vu le climat, qu’il semait préférable que je m’y rende au printemps ou en automne. Au début de juin, je ne puis m’absenter car c’est le moment de la Semaine du Livre a laquelle je participerai apr mon roman autobiographie PARIS NE ME LACHE PAS; et ma VIERGE ROUGE dont je viens de corriger les épreuves doit paraître à peu près au même moment. /A ce propos, l’aide que pourrait me fournier l’érudit en question relativement au séjour de L. Michel à Nice viendrait post festam; elle serait cependant toujours bienvenue car je pourrais mettre au point la question dans un article de presse./ Il me semble me souvenir que votre Festival du Livre aura lieu au même moment que notre SEMAINE DU LIVRE, mais je ne m’en souviens pas exactement. Je sais qu’il sera, cette fois-ci, consacré à la femme; et je me demande si, pour faciliter mes demarches en vue de ce voyage, nous ne pourrions pas conférer à celui-ci un certain caractère officieux dont ma bonne Louise pourrait être le prétexte. QU’en pensez-vous?

En ce qui concerne A. France, toutes les prophéties mentionnées dans ma communication sont extraites de SUR LA PIERRE BLANCHE.

Vous savez sans doute que le général Étienne Türr, chef d’état major de Garibaldi, époux d’Adèle Wyse-Bonaparte /la cousine de Napoléon III/, héros hongrois de nombreuses aventures, a passé les dernières années de sa ville dans votre ville où l’on peut voir son portrait au Musée Masséna.

Si mon voyage ne pourra avoir lieu en mai, je crois qu’il faudra attendre octobre pour le réaliser; en tout cas, mon programme comporte encore beaucoup d’inconnus; par exemple, il se peut que j’aille en Roumanie pour la sortie de mon livre/il s’agit de la version roumaine et condensée de ma trilogie parisienne/. En tout cas, j’attends vos suggestions et conseils. D’ici là, je ferai de ma part quelques sondages auprès de qui de droit pour savoir si je peux compter sur certaines facilités administratives...

Je vous prie de croire, Cher Monsieur, à l’expression de mes meilleurs sentiments.