BLE PC 117
Language: French
Repository: Private ownership
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (04-10-2017)
Folio number: 2
Cher Monsieur,
Merci pour l'aimable lettre que vous avez bien voulu m’envoyer. Je vous suis reconnaissant de me signaler les erreurs que vous avez relevé dans mon livre. Il en contient d’ailleurs d’autres, inexactitudes ou fautes d’impression que ma négligence ont laissé passer. A ma décharge,en partie, je peux avancer quéil s’agissait du premier ouvrage publié par une maison d’édition universitaire de province encore démunie de moyens matériels importants (correcteurs.) Mais celà n’excuse rien.
En ce qui concerne vos remarques, je rougis de l'erreur grossière commise à propos de Jozsef. Ma médiocre connaissance (je le déplore) de la littérature hongroise ne m’a pas permis de rectifier ma documentation. Tout ce qui se rapporte à l’orthographe de Béla ILLÉS, j’ai vérifié mes fiches: elles portent toutes Ilés. Je me demande si l’erreur de transcription n’est pas imputable à l’édition française de La littérature de la Révolution mondiale que j’ai dépouillée à la Bibliothèque Nationale mais dont je ne possède pas de fac-similé. A propos de Gabor, je n'ignorais pas qu’il fut hongrois mais j’ai omis de le signaler-sans doute à tort-n’ayant eu l’occasion de rencontrer son nom qu’au moment de la polémique qu’il mène contre Barbusse à Kharkov.
Je suis très flatté que vous ayez bien voulu consacrer un article à mon livre dans une revue de votre pays. Vous serait il possible de m’en adresser une photocopie ainsi qu’un bref résumé en fançais du contenu? Je vous en serais très vivement reconnaissant.
Je suis très frappé par l'excellente connaissance des questions littéraires françaises que possèdent bon nombre de chercheurs des démocraties populaires. J'en ai encore fait l'expérience récemment lors d'un colloque organisé pour le centenaire de la naissance d'Henri Barbusse qui rassemblait des soviétiques, des hongrois, des tecèques, des bulgares... Je ressens d'autant plus vivement alors la honte d'être à peu près inculte sur les littératures de l'ancienne "Europe centrale". "Slavica non leguntur", m'a fait amicalement remarquer le professeur Brett de Prague, lors de ce colloque Barbusse!
Vous remerciant encore de l'intéret que vous avez bien voulu manifester à cet ouvrage imparfait, je vous prie de croire, cher Monsieur, en mes sentiments les plus cordiaux.