FG_BLE04
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1
Mon cher André,
Je reçois ce matin ta lettre du 22 octobre, contenant, outre la photocopie du topo de ce bon Gyergyai sur mon humble personne, la page de cet hebdo Utunk de Transylvanie dont j’ignorais l’existence. Rohou m’avais confirmé ce que m’avait écrit, il y a environ 18 mois Szavai, à propos de la parution dans cette Encyclopédie d’une très chaleureuse mention de mon activité littéraire par Berci ? Mais il est bien évident que personne, avant toi, n’avait eu l’idée de me l’envoyer. Sois en doublement remercié.
Je t’ai écrit, il y a 3 jours, en te remerciant de ta carte du 15 octobre et de tes envois précedents dont le très intéressant tirage à part consacré à Ernest Girault. J’en ai traduit plusieurs passages à Rohou, venu me voir, car je suis actuellement, par ordre du médecin, obligé de rester la plus grande partie de la journée étendu, à la suite de sérieux ennuis de la circulation ayant provoqué un fort vendème de la jambe droite.
Nous avons été émerveillés, tous les deux, par ce fait que les 18000 exemplaires du condensé de ta trilogie parisienne aient été déjà épuisés, avant ta venue en Roumanie. De quoi rendre jalouse la grande majorité des écrivains français, constate Rohou.
Dans ma dernière lettre j’ai oublié de te dire que je ne me souviens pas d’avoir jamais rencontré personnellement Hubert Morand mais son nom m’était connu.
Je suis particulièrement heureux de la nouvelle que tu vas réaliser maintenant une grande anthologie sur Paris dans la presse hongroise. J’ignorais l’existence de cette dissertation de Jolán Szigethy. Ce vieux Mercure rendait vraiment des services et il est bien fâcheux qu’actuellement il n’existe plus de revue du même genre. Pour les Nouvelles littéraires, je suis content qu’elles mentionnent Justh – je leur avais envoyé, au moment où paraissait en France, « Cher beau-père », trois courtes nouvelles que j’avais traduit de Déry et dont il estimait qu’elles pourraient passer dans un journal. Il s’agissait de ces 3 courts textes bien anciens mais dont l’humour m’a enchanté : les « Aventures de voyage de l’ingénieur Knockont ». Le directeur m’a répondu que ces textes ne les intéressaient pas et nous n’avons plus d’autre hebdomadaire publiant des oeuvres originales, uniquement des écrits critiques.
Je vais demander à notre ami Laci Dobossy s’ils ont à la bibliothèque de l’Institut les Mémoires de Rippl et ceux du comte Alexandre Teleki.
Ton article sur Ady, correspondant de presse à Paris, sera riche en éléments peu connus et, sans doute, oubliés ? Une excellente idée.
Je lis dans le dernier numéro de « És » qui léarrive en même temps que ta lettre l’interview avec Rohou. T’ai-je écrit que j’avais fait en sorte que la N.R.F. publie, rédigée par un des critiques habituels de la poésie, une note sur la traduction de poèmes de Radnoti de Jean-Luc Moreau quand elle paraîtra chez Oswald (bien qu’Oswald ne fasse pas de service de presse à la N.R.F.) On a aussi accepté que j’y parle de la parution chez ce même Oswald de la traduction de la pièce de Hubay « Heron » par le même Jean-Luc Moreau. Mon cher Endre encore mille fois merci pour tex envois et tes lettres. Bien à toi affectueusement