☰ Franco-Hungarian Literary Relations

Franco-Hungarian Literary Relations

FG_MTA14

246 Lexington avenue New York 16, N. Y.
Date: 14-12-1953
Language: French
Repository: Hungarian Academy of Sciences, Library, Department of Manuscripts
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (24-09-2018)
Folio number: 3

Que Dieu vous donne un bon Noël !

Mon cher « petit Gachot » et Irène,

Merci pour la bonne lettre. Pour le bon certificat, que tu me donnes. J’ai très peu d’espoir à la réussite, mais même ce grain d’espoir me fait du bien. J’avais oubliée que j’étais jadis un tant petit peu poète. J’attends ton roman avec grand intérêt. Et je ne suis pas seule à l’attendre. J’ai un tas d’amis (Mocsányi, Tolnay et d’autres qui partagent mon attente !)

Irène, c’est bien triste que tu n’as pas de nouvelles de ta fille et de tes petits enfants, mais au moins tu peux bien esperer qu’ils vont bien. Que Dieu les aide, j’espère que toi et François les reverront en bonne santée.

Que je serais heureuse si je savais que mon pauvre Kari vit quelque part, va bien, a des enfants, même si je savais que je ne le reverrais jamais.

Nous vivons dans le siècle des monstres et des sorts humains absurdes. Si l’humanité survit : dans quelques siècles les contes de fées, parleront de nous, notre génération fournira les ogres, les sorcières, la magie noire nécessaires pour faire trembler les petits gosses, non pas assis autour de la cheminée mais autour de quelaues chaufage atomique que nous ne pouvons pas encore imaginer.

Dites mes amis, comment étaient les dernières années de notre pauvre Balázs. Je ne puis m’imaginer ce pauvre ami comme monstre, mais bien plus en « [ ?] petit garcon triste et effrayé » des génies qu’il, a aidé à conjurer. Je t’en prie François écris moi ce que tu sais de lui. Notre pauvre Robert Berény est mort il y a quelaues mois. Je l’ai appris par une [ ?] veuve d’Angleterre. Il y a un mot de ta lettre que je n’ai pas pu déchifrer. Et c’est juste le mot qui désigne le travail que tu fais maintenant et qui te donne du contentement. J’attends ton livre, ta prochaine lettre. Je t’embrasse avec Irène :

Votre Máli, Gerg aussi