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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI26

Budapest
Date: 5 janvier [194?]
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (07-07-2017)
Folio number: 1

Ma chère Ili

J’espère que votre voyage à Feri et à toi s’est bien passé que tu as eu de la place jusqu’à Debrecen et aussi que tu as pu lire ton fameux {Delacroix. Je suis curieux de tes nouvelles. Comment marche le travail : illustration pour le coq et aquarelles. J’espère aussi que tu as chaud, que tu manges bien, enfin que tout va comme tu le désires. Que fait Gyuszi ? Comment a-t-il rêglé la question de son école ? Je compte aller tout à l’heure Mockensen ut. Je ne mettrai ma lettre à la poste qu’après. Après ton départ dimanche, je suis allé passer la matinée au café avec {Berci|1481} et Nandi. Dimanche après-midi j’étais chez Louise puis nous étions chez les Nandi pour continuer la tradition. Marisa a commencé ce matin à me peindre. Gyurka est venu très agité car il veut organiser chez lui un pique nique samedi avec une partie des gens qui étaient chez les Rihmer avec nous. Je passe ces après-midis à l’hôtel de ville. As-tu lu des critiques sur Ondine ? Irène prétend que c’était moins mal qu’on ne s’y attendait. Malgré tout je n’ai guère confinace. Si je peux avoir une place j’irai vendredi car il faudrait que j’écrive ma critique. Hier j’étais à la Ségation. La musique que j’attends depuis des semaines pour les différents orchestres est enfin arrivée. J’ai d’assez mauvaises nouvelles malheureusement de Szőnyi. Sa fille qui était chez Marisa dimanche a dit que le médecin ne lui permettait pas de rentrer à Budapest le 15 janvier comme on l’espérait. J’attends la lettre journal que tu as promis d’écrire pour que je te la corrige. Profite bien de ton séjour à Debrecen. Amitiés à Feri et dis à Gyuszi qu’il a déjà bien longtemps que nous n’avons bu de vin chaud ensemble. Quand comptez-vous rentrer ? Dis lui mille choses de ma part. A toi mille tendresses

je François

Ecris moi exactement quand vous rentrez à Budapest pour que j’aille vous chercher à la gare.

François


Annexe

[Böde :] Édes kis lányom! A mai napig semmit sem kaptam Bodajkról. Hintervinnétől[ ?] ma kaptam 50 kgr. fát. A minisztériumból az okmányokat Gombosra küldték a Péterékhez, ő 29-én adta fel és tegnap hoztam el a postáról. A kérvényemet elutasították – nyugdíj nem jár – azzal indokolva, hogy még 1941. juliusáig kellett volna hazatérni. Szóval elkéstünk, nagyon bosszant. Holnap elküldöm Gyuszit Bandi bácsihoz, hogy mégis nem lehetne-e valamit tenni. Mi jól vagyunk. Imre tulóráz, nyolcra ér haza. Hogy vagytok? Franszoá betartotta szavát eljött ma. Mindenkit szeretettel csókolunk Anyuska