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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI57

Nice
Date: 21-07-1974
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (26-07-2017)
Folio number: 1

Ma chère Ili,

Merci de ta lettre et de ce que tu nous écris aux sujet de la mort de Klari. Il n’est pas de jour où, à propos de telle ou telle chose, nous ne pensions à elle et pour Irène il est très dur de constater que nous ne la verrons plus et qu’aucune lettre d’elle ne nous parviendra plus. Malheuresuesment, je crois que, même si elle s’était convenablement soignée plus tôt, on n’aurait pu la sauver. D’après les renseignements que nous avons pu avoir et ce qu’en conclut notre ami médecin d’ici il s’agissait à la fin d’un cancer du foie.

Nous sommes très tristes de savoir ta maman malade et j’imagine quelle a été ton émotion lorsque ton fils t’a télégraphié qu’elle avait eu une attaque. J’espère que maintenant qu’elle a pu recommencer à marcher, peu à peu elle va recouvrer complètement la santé. Mais évidemment il faudra encore du temps pour qu’elle puisse faire quelques chose et avec tous les ennuis que tu as déjà eus cette maladie a dû douloureusement t’affecter.

Je suis content que tu aies bien reçu mon livre et qu’il te plaise. Le choix des textes et de certaines illustrations m’a demandé assez de travail mais fait beaucoup de plaisir. Encore n’ai-je pu faire paraître tout ce que j’aurais voulu. Pour plusieurs textes, nous n’avons pas pu obtenir l’autorisation des héririers de certaines auteurs. Et sur le plan rapport financier, je n’ai presque rien touché. Peu importe, je ne comptais pas là-dessus pour vivre.

Je continue à avoir des ennuis de santé. J’ai toujours la cheville et le bas de jambe gauche cuflés. Mon médecin pense que c’est l’effet d’une mauvaise circulation mais je me demande s’il n’y a pas autre chose car j’ai beau prendre les médicaments qu’il m’a ordonnés [...]

Je n’ai pas su si tu avais été contente du succès de ta dernière exposition à Szolnok. Je t’ai écrit que j’avais beaucoup aimé la reproduction en couleurs qui figurait sur la couverture du catalogue. Oui, malheureusement les distances sont si grandes que nous en sommes réduits, pour l’instant, à ne parler que par lettres et que je ne peux voir que des reproductions de tes tableaux. Malgré les soins que tu donnes à ta mère en ce moment, arrives-tu à peindre ? A peine es-tu libérée du procès à propos de ton mari et de tous les énervements qu’il a causés que cette triste nouvelle t’a atteinte. Tu n’es vraiment pas de chance. D’ailleurs cette année 74 ne nous a apporté à nous aussi que des causes de chagrin. Oui où est l’époque où nous nous voyions tout le temps, ma petite Ili ? Des souvenirs en grand nombre.

Amitiés d’Irène. Je t’embrasse de tout coeur et j’espère avoir bientôt de meilleures nouvelles de ta maman. Tous mes voeux de guérison complète.

François