☰ Franco-Hungarian Literary Relations

Franco-Hungarian Literary Relations

FG_BLE16

Nice
Budapest
Date: 26-07-1976
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1

Mon cher Endre,

Quelle surprise, ce matin, ce télégramme avec la signature « Europa Kiadó » : que tu en aies été l’initiateur non seulement ne fait aucun doute mais m’attendrit devant une telle gentille attention. Je t’en remercie de tout coeur.

J’allais d’ailleurs t’écrire de toute façon t’écrire pour te dire avec quelle joie nous venons de lire dans le numéro arrivé il y a 4 jours de Új Írás ta belle étude si complète et si riche de vues sur Jarry où se reconnaît, entre autres, ta qualité de pataphysicien. Vraiment les lettres françaises peuvent t’être reconnaissantes de tout ce que tu as fait et fait constamment pour elles.

Nous reparlerons de toi d’ici quelques jours, je pense avec Rohou qui a quitté, tu le sais, Nice pour Pau mais va prendre ici ses vacances. Il a préparé pour le no d’octobre de la N.R.F. consacré à la correspondance, quelque chose qui, selon son projet, devait être un texte sur ses impressions de Hongrie. J’en suis très curieux. Pour ma part, j’ai écrit récemment à Arland pour lui rappeler qu’il avait accepté : il y a 18 mois, une nouvelle de Moldova et j’en ai profité pour lui proposer une nouvelle de quelqu’un que je ne connaissais pas Ujhelyi, parue dans un numéro de Látóhatár, qui m’a plu à divers titres.

J’ai reçu, après l’envoi de ton manuscrit consacré à la comtesse Teleki, un mot très gentil de Gerando. Il a été très touché.

J’ai eu quelques semaines un peu pénibles – mal aux jambes de mon côté et mauvaises radios de la colonne vertébrale d’Irène qu’on essaie de soulager par une série de 24 piqûres. Pour ne pas m’a[ ?] intellectuellement je me suis mis à réécrire un vieux roman qui, d’ailleurs, n’intéressera personne. A l’occasion de l’exposition retrospective de Farkas István en janvier, son fils Charles m’a demandé d’écrire quelques choses. J’attends confirmation de Budapest pour me mettre au travail. Contrairement à ce qui s’est passé partout ailleurs, nous avons eu moins de soleil que d’ordinaire. Où iras-tu pendant les vacances ? Tes vacances qui sont toujours des vacances de travail et de préparation de quelque chose qui nous enchante ensuite.

Mon cher Endre, encore merci. Bien à toi affectueusement

FGachot