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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI18

Date: 29-07-1942
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (06-07-2017)
Folio number: 1

Ma petite Ili

Je ne crois pas avoir été injuste dans la lettre que je t’ai écrite il y a une heure. Néanmoins je ne voudrais rien commettre qui de ma part paraisse une injustice. Tu sais que je suis prêt à la colère mais que j’ai aussi des scrupules. J’ai besoin de te voir et de t’entendre. Le moins douloureux que je puisse supposer pour l’instant, eloigné de toi et rongé par toutes sortes de doutes, c’est que tu ne te rends pas compte exactement de la profondeur de ce que j’éprouve et que tout exactement me fait mal meme ce qui peut-être de ta part n’a été qu’une certaine indolence ou negligence. Mais l’image que j’avais de toi était justement celui d’un être absolument scrupuleux tenant exactement ses promesse d’une pureté de sentiments irréprochable. C’est là desses que j’ai basé un amour qui je ne peux pas dire autre chose ne laisse place en moi pour rien et pour personne d’autre que toi. Si je ne t’avais pas répété que j’attendais ta reponse tout de suite (à cause de Margot qui a refusé de louer la villa de sa tante pour nous la laisser et à qui je ne pouvais donner de reponse fixe) à cause de la N.R.H. que je devrais aviser si je rendtrais ou non c’était déjà désagréable) mais tu pouvais savoir que j’étais malade d’inquiétude à ton sujet. Enfin je n’insiste pas. Je te verrai samedi. Je te demande encore une fois dès que mes lettres te parviennent de mettre un mot poste restante à Budapest. J’y passerai très tôt vers 9 heures. En effet nous partons d’ici vendredi soir pour arriver à Pest à 11 hres. Si ce n’est pas trop pour toi de me rencontrer 2 fois samedi dans ce mot poste restante dis moi à quelle heure dans la matinée entre 10 hres ¼ et 1 hre ¼ tu veux que je vienne au Belvedère même si tu n’as que très peu de temps à ce moment. Veux tu que je monte chez toi (mais je ne sais pas très bien la route). Moi j’aurais tout le temps que tu voudras. Si tu juges qu’il n’est pas si pressé que nous nous voyions (tu vois où j’en suis) nous en restons à l’aprèslidi 5 hres ¼ mais ce seront quelques heures de tortures en plus à attendre et déjà ma torture dure depuis 20 jours.

Je t’embrasse comme je ne t’ai jamais embrassé

je François

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