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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI08

Alsobelatelep
Date: 20-07-1942
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (05-07-2017)
Folio number: 2

Ma petite Ili chérie

Je t’ai envoyé une carte ce matin avant de recevoir la tienne. Viens dès que tu pourras mais préviens car la gare est à une quinzaine de minutes pour qu’on aille te chercher. Si tu ne sais pas assez longtemps d’avance quand tu arrives envoie un express ou un télégramme (marque qu’on ne le remette pas la nuit) mais dans ce cas là envoie le à mon nom chez les gens chez qui nous habitons T. G. Horvathéknal Wekerle Sándor u. 44. Alsobelatelep Somogymegye. Sinon la poste ne venant que très tard (vers midi) tu risquerais d’arriver avant que nous ne soyons prévenus. Pour la chambre il y a de toute façon une chambre ou plusieurs. Je t’écrirai plus longuement demain à ce sujet.

D’après ta carte, si le reste des meubles arrive au milieu de la semaine, tu pourrais j’imagine venir à la fin de la semaine. Nous resterions, nous en principe, jusqu’au 10. Madame Syilvasy elle ne restera que jusqu’au 1er, ce qui n’a pas d’importance.

Cette première semaine a été très dure à supporter mais si j’ai la perspective que tu viennes bientôt maintenant ça ira. J’ai fini ma nouvelle. J. prétend qu’elle est très bien. Tu t’y reconnaîtas, tes gestes et mille souvenirs. J’ai commencé ce matin la pièce. C’est encore étrange pour moi technique personnages etc. Mais j’ai grande envie de l’écrire et je crois que même si lentement et difficilement ça marchera.

A part ça je pense et pense à toi avec plus ou moins de gaîté ou de tristesse. Le pays est beau. Tu trouveras suffisamment de quoi peindre. Il n’a pas fait très beau sauf deux ou trois jours. Hier soir orage. C’est pourqoui je t’écris dans la carte d’apporter des vêtements chauds. Et viens et viens de toute façon pour le temps que tu pourras. Sinon j’ai décidé de ne pas rester au delà du premier. Tu vois que tout dépend de toi. Continue à écrire des cartes. Je suis très heurex de celle d’aujourd’hui qui laisse entrevoir ta venue. Moi je t’écrirai. Je t’aime je t’embrasse comme jamais ou comme toujours. Continue à envoyer les cartes à la Csarda

Je François