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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_BLE31

Nice
Budapest
Date: 04-10-1978
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1

Mon cher André

Ta carte express vient de m’arriver. Tu peux tranquillement publier, comme tu le trouves bon, tout ce qui dans ma lettre te semble digne d’intérêt.

Jacques et Geneviève Diemer se sont arrêtés quelques heures à Nice et je leur ai parlé de toi et de tes projets d’articles sur Mme de Dampierre. J’avais oublié qu’elle avait, avant de venir en Hongrie, publié ses souvenirs (mais sous quel titre ?) au sujet de leur départ précipité de Norvège, où ils étaient en poste en 1940, à l’arrivée des Allemands et de ce qui a été une véritable Odyssée sur le bateau qui les ramenait en France, avec alertes aux soumarins, mines etc.

Tu avais raison, m’a dit Jacques, au sujet de l’origine libanaise de la famille de Leïla. Vu mon ignorance de ce qui touche au Moyen-Orient je n’avais pas fait attention au fait que, jusqu’en 1861, le Liban était, sinon sous la domination absolue, du moins sous une sorte de protectorat, de la Turquie ce qui explique le fait que le père de Mme de Dampierre avait été, lui en tout cas, sinon son frère, ambassadeur du sultan.

Pour ce qui est de mes souvenirs au cours de la guerre et des années consécutives, même si je n’ai rien entre l’idée de les rédiger une fois, je ne sais pas comment, vu mon manque de mémoire à propos de faits et de nous de personnalités, je pourrais être exact sur des points sur lesquels il n’est pas possible de ne pas être précis. Il faudta voir plus tard et, là aussi, essayer de consulter des amis encore vivants. Mais, pour l’instant, je suis occupé à essayer de rédiger pour moi, et d’abord comme un brouillon, mes souvenirs d’enfance autres qu’à Poitiers et de jeunesse à Paris de 18 à 24. Sans aucune intention de les publier. Et il est clair que là ils n’ont d’intérêt que pour quelques amis qui restent – la plus grande partie a disparu – de cette époque et pour un cousin et une cousine qui sont mes plus proches parents.

Mon cher André, c’est très gentil à toi de t’occuper d’un aussi petit personnage que moi. On verra cela un jour. Bien à toi affectueusement

FGachot