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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI17

Date: 17-07-1942
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (06-07-2017)
Folio number: 2

Ma petite Ili chérie

Journée d’une beauté inespérée pour moi car ta carte du 16 est arrivée ce matin. C’était long d’attendre, terriblement, d’autant plus que je ne suis venu ici qu’à cause de toi et que tu n’es pas là que je ne sais même pas quand tu pourras venir. Je t’en supplie, ne reste pas si longtemps sans mettre un mot j’ai afrreusement besoin de ce sugne au moins en attendant que nous puissions parler. J’espère que ce déménagement impossible va se faire. Mais écris de toute façon. Je ne comprends pas comment tu peux déjà habiter Mackensen utca. Qui est là avec toi. Où couches tu ? Quant à ici écris nous F. G. Bors csarda Belatelep Kertvaros Balaton Somogymegye car les parents de madame Szilvassy arrivent lundi. Elle va peut être s’installer dans la villa de sa tante (celle que nous devions habiter) qui est vide, elle ne sait pas encore. Là il y a une chambre que tu pourrais prendre. Mais avec cette histoire de meubles tout me paraît si loin et assez désespéré. Je travaille toute la journée sinon je deviendrais fou. Le brouillon de la nouvelle est terminée, je l’arrange, la retape. Tu t’y reconnaîtras. Cette nuit, comme ta carte n’était pas arrivée et que je ne pouvais pas dormir, j’ai décidé qu’en la changeant j’allais en tirer une pièce. Je m’y mettrai quand la nouvelle sera retapée. Naturellement ce sera aussi toi.

Je t’ai écrit encore Mester u. avant hier une lettre et hier de Fonyod après que le courrier fût passé une carte. A-t-on fait suivre ? Böde (Mester u. aussi) a dû te transmettre une lettre que j’ai écrite encore lundi. Si tu ne l’as fait, réponds lui un mot Nógrád Verőce Arpád u. 80. Elle me récrira.

Viens aussitôt que tu pourras. Ecris moi. Peut-être n’en ai je jamais eu autant besoin.

Je t’aime et je rencontre partout dans chaque ligne que j’écris dans tout ce que je pense ton visage. Mais parfois tout craque. Je t’embrasse et je t’embrasse. Réponds sans attendre cette fois si longtemps. J’ai dit que je t’écrivais.

Je je je François

Je porte cette lettre à Fonyod où je la mets exprès et encore je