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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_TI51

Nice
Date: le 12 août [1972]
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (26-07-2017)
Folio number: 1

Ma chère Ili,

J’ai été très touché de ton mot et de la photo avec la belle dédicace. Les photos que j’ai de toi et que je regarde souvent datent, je pense, de 1943 ou même 42 lorsque vous habitiez tout en haut et qu’il fallait près d’une demi-heure de marche après avoir quitté le tramway pour arriver chez vous. Je revois tout distinctement et j’y ai encore repensé quand nous étions à Budapest en mai. Quand je me dis que cela fait on va faire 30 ans. Comment est-il possible que tu te sois rappelé mon anniversaire. Moi qui les oublie tous, et celui d’Irène souvent et même le mien !

D’après la photo la maison du Balaton doit être très agréable et c’est extraordinaire comme ton fils a bien choisi le moment où tu riais, on t’y retrouve d’une jeunesse extraordinaire vraiment comme il y a trente ans avec tout ce que cela peut signifier pour moi et renouer en moi.

Je suis content de savoir que ta maman va maintenant bien. Je n’en reviens pas d’apprendre qu’elle a 79 ans. Il est mai que j’en ai 71 et que j’étais stupéfait en revoyant Déry Tibor de l’entendre me dire qu’il en avait lui aussi 79 et Czobel que j’ai vu un matin, avant qu’il ne parte pour StEndre, mais chez lui ça se voit, continuant à peindre comme un jeune avec ses 89 ans. Tu vois quel bel avenir de peindre tu as devant toi. La peinture, plus que la littérature conserve les êtres, voir Titien, Matisse, Bonnard, Picasso Braque etc.

T’ai-je écrit que j’étais en train de traduire du Krúdy ?

Je comprends très bien que tu n’aies guère le temps d’écrire en ce moment. L’essentiel est que tu prépares ton exposition.

J’ai quelques ennuis de santé : sciatique à la jambe gauche, inflammation périodique des muscles du poignet droit, d’où, parfois, difficulté pour écrire. Depusi 4 jours la mer était devenue tiède, je me baigne. Irène elle se baigne depuis près d’un mois. Te rappelles-tu que nous nous sommes baignés à la piscine près de je ne sais plus quelle école militaire ? A Buda.

Mille rendresse à ta maman et à ton fils. Amitiés d’Irène. Je t’embrasse ma chère petite Ili très fort.

Fr.