Ma chère Ili

Nous sommes rentrés de Paris et on me remet à la librairie ta lettre arrivée en mon absence. D’où mon retard. Ecris moi vite quand tu pars pour Paris.

Ne pourrais-tu pas t’arrêter au passage à Karlsruhe qui est exactement sur la ligne Budapest – Wien – Paris par l’Orient Express. Si c’est impossible à l’aller, en tout cas au retour. Mais j’amerais te voir le plus vite possible. Après tant d’années. Tu pourrais sans difficulté rester ici un jour ou deux car tu n’as pas besoin de visa allemand. Je te retiendrai une chambre à l’hôtel. Je ne t’envoie pas de livre maintenant de crainte qu’il n’arrive après ton départ. Tu auras les livres que tu souhaites soit ici soit à Paris. De toute façon donne moi ton adresse à Paris. Je ne sais pas s’il est très recommandable que tu voies Barthe. Elle est en très mauvais état et a peur des visites surtout d’anciennes connaissances.

Je t’embrasse de tout coeur. Dommage que mes cours m’empêchent d’aller te voir à Paris. Enfin nous verrons. Peut-être pourrai-je avant que tu rentres à Budapest te rencontrer à Strassbourg par exemple.

François