FG_TI15
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (06-07-2017)
Folio number: 2
Ma chérie Ili
Fait-il le même temps gris, un temps de Paris pourrait-on presque croire, à Gombos ? J’essaye de t’imaginer là-bas mais ça ne réussit guère, je suis trop habitué à nos rencontres de Budapest. As tu ta petite robe à bretelles dans laquelle tu t’es dessinée il y a juste quinze jours, on est’ce déjà trois semaines, chez le coiffeur pendant cette matinée qui me fut douce car j’ai pu longtemps ce jour là te regarder et t’entendre ? J’aimerais déjà tant savoir comment s’est passé ton voyage et tout depuis que nous nous sommes quittés à la descente du tramway. Ma nouvelle marche assez bien. Je travaille sans hâte en rêvant beaucoup à côté du sujet, en rêvant de toi, de tes yeux de tes gestes si breu que je ne suis jamais seul et même que je ne suis jamais moins seul que lorsqu’il n’y a personne avec moi pour m’empêcher de ne penser qu’à toi. Hier soir toute la famille y compris le fiancé est allée au cinéma voir des dessins de Disney. Ça ne m’a guère amusé mais puisque tu n’es pas là peu importe cela ou autre chose. Je crois que je verrai Louise cet après-midi car elle part, le coeur déchiré, et ne revinedra qu’en septembre. La couverture commence comme si tu te cachais derrière les pages. Peut-être passerai je voir Böde ; cela dépendra de mon travail. Lorsque tu n’es pas là je me tiens à rien à personne, absent du monde. Nous dinons en ville ce soir et demain le dimanche habituel Berci, Nandi. Demandera-t-il de tes nouvelles ton paresseux et indolent élève ? Je t’aime, comme c’est neuf, et puis et puis encore je t’aime, je t’embrasse sans cesse.
je François