FG_BLE51
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1
Mon cher André,
Je suis très en retard pour t’adresser à toi, è ta femme et à tous les vôtres nos voeux les meilleurs pour la nouvelle année mais cette période comprise entre le 15 déc et le 15 janvier est pour moi la plus inespérante qui puisse exister. Ce n’est pas une moisson c’est une sorte d’ouragens de lettres qui chque jours s’abat sur moi, de tous les côtés, et me submerge. De plus cette année nous avons eu côté famille française tant de mauvaises nouvelles, d’appels au secours (moral), avec maladies si graves [...].
Bonne année donc de travail, de réussites, de satisfactions. L’histoire qui m’a agité de l’article de l’Express à propos de l’exposition hongroise est dépassée. Entre temps je n’ai évidemment pas reçu le catalogue ni de la part du directeur de l’Institut ni par l’intermédiaire d’amis qui lui avaient parlé et auxquels elle avait promis de le faire ayant reconnu qu’elle avait oublié au moment du vernissage, de la part de Passuth Krisztina. Par contre quelqu’un m’a copié plusieurs passages de la préface où j’ai relevé outre un bafouillage pseudophilosophique de l’une des préfacières Szabó Julia, qui se gargarisme de mots, une curieuse affirmation de Passuth Krisztina qui classe Ferenczy Béni parmi les cubistes – sans doute parce qu’elle a lu qu’il a été quelques mois l’élève d’Archipenko. Autant en emporte le vent.
N’attends de moi rien d’intelligent jusqu’à ce que je me sois débarrassé des dizaines de lettres auxquelles je devrais répondre en souhaitant que les gens m’oublient ou me croient morts et me laissent en paix. [...]
Excuse cette lettre, télégramme simple signe de vie et d’amitié de loin.
Santé pour l’instant passable. [...]
Bien à toi, mon cher André