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Franco-Hungarian Literary Relations

FG_BLE14

Nice
Budapest
Date: 06-04-1976
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1

Mon cher Endre,

J’ai bien reçu hier matin, à sept heures, ta carte express. Malheureusement jusqu’ici je n’ai toujours pas ton compte-rendu annoncé par ta carte et que tu m’as envoyé le 27 mars. J’attendais pour te mettre ce mot le passage aujourd’hui du facteur. Encore rien.

Bien sûr, je ne demande qu’à essayer de faire passer quelque chose dans Les Nouvelles Littéraires. Mais, comme le confirme Rohou vu ce matin, elle ne publient d’article vraiment article que de leurs collaborateurs habituels et sans doute feront-elles ce qu’elles ont fait à propos de la mort de Czóbel sur lequel je leur avais envoyé un papier, c’est à dire comme pour lui ne publieront dans la rubrique « Nouvelles » qu’un écho de 7 à 8 lignes, en supprimant même les initiales dont j’avais signé mon texte.

Si le théâtre Thalia avait invité à la représentation une des gens de la rédaction des Nouvelles Littéraires, sans doute auraient-ils été d’accord pour en rendre compre en détail avec photo, peut-être, à l’appui.

Ils ne sont pas les seuls à agir ainis. Voir la maison Gallimard, Les Lettres Nouvelles d’où je n’arrice à rien tirer.

Nous sommes dans un pays où le laisser-aller triomphe sur toute la ligue. Les gens se foutent perpétuellement de tout ce qui n’est pas la bouffe ou le moyen de tirer de plus en plus d’argent de partout où c’est possible – exception faite quand il s’agit de leurs voitures.

Les lettres se perdent. De La Rochelle à Nice une lettre de la mère de Rohou à son fils a mis 8 jours. Une pour moi de Nice à Nice a mis 3 semaines. Peut-être recevrai-je encore la tienne avant la fin du mois ?

As-tu reçu mon petit bouquin sur Diener-Dénes que j’avais donné les instruction nécessaires pour que tu le reçoives.

Rohou t’a écrit après que nous ayons lu tous les deux ton bel article sur les communards féfugiés en Hongrie.

J’ai cité dans mon article sur « Le Nyugat et la France » pour Arion 77 ton article sur l’activité journalistique de Ady à Paris.

Ce mot t’arrivera trop tard pour t’apporter mes souhaits pour le 1er du 9 avril. Mais je suis sûr que ce sera un succès.

Bien à toi, mon cher Endre

FGachot