FG_BLE12
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1
Mon cher Endre,
Voilà très longtemps que je n’ai eu de signe de vie de toi et je commence à m’en inquiéter. J’espère que tu n’es pas malade et que c’est seulement l’abondance de ton travail qui t’empêche d’écrire. De mon côté t’avais-je dit à quel point l’essai que tu avais consacré à Boris Vian nous avait ravis, ma femme et moi. C’était la perfection, justesse de ton, des points de vue, documentation inégalable, pénétration absolue du sujet.
Ta femme doit être de retour je pense à Budapest. A-t-elle été satisfaite de son séjour et des recherches qu’elle voulait y entreprendre ?
Je n’ai guère travaillé tout le mois de janvier, gâté, dès le 1er, par une pause survenue à notre chaudière de chauffage centrale qu’il a fallu remplacer, ce qui a amené à modifier toute l’installation. Mais combien de démarches nécessaitées par le fait que bientôt nous aurons à Nice du gaz naturel venu d’Algérie ! Heureusement, pendant ces 2 semaines, le soleil brillait comme en été.
Depuis, à la demande Somlyó Gyuri qui prépare son No 10 d’Arion en grande partie consacré au centenaire de la naissance d’Ady, j’ai traduit une ravissante nouvelle de Krúdy extrait de son recueil, assez peu connu, je crois, Totágas et j’ai commencé à m’occuper du sujet qu’il m’a proposé et qui m’enchante « Le Nyugat et la France ».
En réponse à la lettre que tu avais eu la gentillesse de transmettre à Nagy Csaba, j’ai eu une longue lettre de lui dans laquelle il me demandait des renseignements complémentaires sur ce que j’avais publié dans le domaine franco-hongrois.
Artisjus m’a envoyé le contrat au sujet de la publication de mon roman et Szavai Nándi m’a écrit de son côté pour me dire qu’il le traduisait.
Rohou ira sans doute à Paris en mars pour signer le service de presse de son 5e roman qui paraîtra chez Calman Lévy. As-tu vu le No de la NRF consacré à Perse. Je suis heureux d’avoir pu en temps voulu faire accepter l’idée que la Hongrie soit présente au sommaire grâce à Somlyó. {Madeleine Lacour|} était encore là pour y veiller. Mais maintenant... Tout sera désormais plus difficile et aléatoire.
Mon cher Endre mille amitié de Rohou. Bien à toi affectueusement
Je viens de recevoir le faire part de la mort de Czóbel. Encore un vieil ami qui disparaît.