FG_BLE09
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (02-08-2017)
Folio number: 1
Mon cher André,
Merci de ta carte de Szigliget m’annonçant l’envoi de ton article consacré à Revlus reçu ce matin et qui m’a appris, de nouveau, nombre de choses que j’ignorais totalement. Et je continue à me poser la question, comment fais-tu, comment as-tu fait pour savoir ou trouver sur tant de sujets différents une telle masse de renseignements précis qui ouvrent des perspectives infinies ? Pour l’avenir, malgré tes scrupules, Rohou affirme qu’on est extrèmement ouvert à la Revue des deux Mondes et qu’il est persuadé qu’un autre article de toi, de la qualité de celui que je lui ai fait lire, sera le bienvenu.
Je ne sais pas si au moment où je t’ai écrit ma dernière lettre j’avais déjà reçue de Artisjus une lettre m’annonçant qu’Europa avait décidé de publier en 77 mon roman en me demandant si j’étais prêt à donner mon accord sur les conditions proposées que tu connais sans doute, tirage 8000 exemplaires. Droits calculés 6 % sur volumes brochés à environ 15 florins moins 20 % d’impôt et 10 % de commission pour Artisjus. Versement de 1/3 à signature du contrat le reste lors de la parution. J’ai demandé que les sommes soient laissées en florins à ma disposition à Budapest puisque j’espère, si ma santé se maintient venir à Budapest au moment de la sortie du bouquin.
J’ai demandé que ce soient eux non moi qui rédigent le contrat et qu’on m’indique à combien d’exemplaires d’auteur j’aurai droit. Je leur ai envoyé la photocopie de la lettre de Grasset qui a pris la succession de Fasquelle me confirmant dans la propriété des droits. J’ai aussi demandé le nom du traducteur (ne voulant pas faire état de ce que tu m’avais officieusement annoncé.)
Inutile de te dire combien je suis heureux de voir paraître ce livre et combien je te remercie de ce que tu as fait pour qu’on arrive à ce résultat.
Il fait très beau à Nice. Je t’écris au soleil Promenade des Anglais en regrettant que tu ne sois pas ici tu n’as pas été gâté au moment du Festival du livre.
Bien à toi affectueusement, mon cher André.
P.S. Je pense que tu as reçu entre temps une lettre avec l’article de Nice Matin sur Csontvary.