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Franco-Hungarian Literary Relations

HJ136

ERZSEBET KORUT 7 BUDAPEST
Date: 10-07-1926
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (24-09-2017)
Folio number: 2

Cher Monsieur et Ami,

Après avoir lu votre roman, je viens vous demander s’il vous plaît qu’on en tire un scénario pour une maison française très sérieuse, très riche. Je suis sûr qu’il serait accepté et tourné par elle. Voulez-vous me dire le plus tôt possible, c’est à dire très vite, ce que vous décidez, et quelles seraient vos conditions. Je dois vous dire que j’en ai déjà parlé au directeur de cette maison, que je lui ai fait lire votre roman, et que l’idée lui plaît. Peut-être tournerai-je moi-même dans ce film, mais ceci n’est qu’une question secondaire, je cherche surtout à vous être agréable.

Je vous demande de me répondre immédiatement parce que autant prendre la place, que je peux conserver encore quelque temps pour votre scenario car, vous le savez, les propositions et les sujets sont offerts abondamment. Plus nous irons vite, plus nous serons sûrs de tenir l’affaire.

Je tiens à vous dire que je n’ai aucun intérêt que le plaisir de vous être agréable, et c’est pour moi le plus précieux des intérêts.

A Berlin, j’ai vu le délégué des acteurs, DESIDER MOLNAR, qui m’a annoncé que vous alliez m’écrire, et qu’il y avait déjà neuf sections dans l’Union du Théâtre Hongrois. J’ai été très heureux de cette nouvelle, et je vous serais reconnaissant de me faire envoyer les noms des personnalités qui composent ces neuf sections et de me dire si vous avez déjà travaillé. Je suis très content de mon voyage à Berlin où, à l’unanimité, tous les acteurs des nations représentées ont adhéré à la succès à Varsovie et à Prague. Je suis à peu près certain de réussir un brillant festival au mois de Mai 1927, à Paris.

Notre deuxième numéro des Cahiers du Théâtre va paraître d’ici quelques jours, en anglais, en allemand et en français; vous les lirez sans doute à la campagne.

J’espère que Mme HELTAΪ est complètement rétablie et qu’après ce repos que je vous souhaite pour cet été elle sera plus vaillante que jamais, ainsi que sa gracieuse fille.

Je vous serais bien reconnaissant de me répondre et je vous prie de croire, cher Monsieur HELTAΪ, à mes sentiments toujours reconnaissants, dévoués et affectueux.

F. Gémier