Je vous retourne, sous ce pli, les deux brochures que vous avez bien voulu me faire parvenir, touchant TIBOR DERY.

Je viens d’avoir un assez long entretien avec notre ami Jean Cassou, à ce propos et je lui ai expliqué qu’il me paraissait difficile de pouvoir, du point de vue juridique, faire une intervention sérieuse.

Il faudrait, en effet, connaitre exactement le dossier et je crois qu’il serait imprudent de s’insurger juridiquement contre une condamnation, alors que nous ne connaissons rigoureusement rien du dossier et des véritables faits qui ont été reprochés à l’écrivain.

Je pense qu’il faut surtout se places du point de vue de la solidarité des hommes de lettres et des artistes, pour un écrivain qui, en tout état de cause, à raison de sa grandeur, mérite d’être traité avec plus d’égards qu’on ne semble l’avoir fait.

Croyez, Monsieur, à l’assurance de ma considération la plus distingués.

Maurice Garçon