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Franco-Hungarian Literary Relations

NNA038

90 rue de Saint-Nom l’Etang la ville 78 tel 958-50-99
C/O Somlyo Gyorgy 33 Kutvölgyi ut Budapest XII Hongrie
Date: 12-05-1970
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (13-05-2017)
Folio number: 1

Chère amie

J’ai été très heureux de vous revoir au cours de ces journées babéliennes et je veux vous redire combien vous m’avez ému avec ce très beau texte sur Paul Chaulot.

N’oubliez pas de m’en faire parvenir une copie le plus tôt possible. Déjà nous avons recueilli une grande partie des manuscrits : cela ca de René Char à Emmanuel Roblès en passant par Armand Lanoux et Robert Sabatier. J’espère que le livre, qui s’intitulera « Présence de Paul Chaulot », pourra paraître en octobre. Tout dépend des collaborateurs « retardataires »...

N’ayant pas votre adresse, je vous envoie cette lettre par l’intermédiaire de Somlyo. J’y joins une copie de ma « Lettre à Paul Chaulot ». Peut-être aimerez vous ce poème familier. Si vous envisagiez de le traduire, je serais comblé.

A vous, bien affectueusement

Jean Rousselot

P.S. Il me vient à l’esprit que, dans cette « Lettre », certains points sont à éclairer. Je pense notamment – page 1, 2e strophe – au mot « brisées ». Ce sont les traces que le gibier – ou quelqu’un – laisse derrière soi : branches cassées, empreintes, etc. Et la « forêt de longue attente » fait évidemment allusion au poèmes de Charles d’Orléans.

Même page – strophe 7 – « baume de Judée » reprend l’expression d’Edgar Poe : « mais existe-t-il un baume en Judée ? » - et, bien sûr, c’est à la foi chretienne qu’il est fait allusion.

Page 2 – « renaude » expression familière pour « « renâcle ». même page, dernière strophe, destin cellulaire est à prendre au sens biologique.

Page 3 Entassant de « droit fil » – à la verticale. Cela (et les vers qui suivent) fait référence à l’idée, que Paul poursuivait, d’un langage vertical (c’était son expression). « Appareillé » d’amour. Terme de maçonnerie. On dit « appareiller des pierres » pour : les aligner, assembler, ordonner régulièrement, au besoin en les corrigeant à coup de manteau. Et « nurgier » est un mot, employé par Paul, d’origine champenoise, pour : tas de pierres, on « cairn », non maçonnées.

« à la reverdie » est clair je crois. Vieux français pour « reverdissant »-e.

Si vous voyez d’autres « problèmes », je peux bien sûr vous renseigner.

Encore à vous,

Jean R.