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Franco-Hungarian Literary Relations

NNA036

Paris
Date: January / February 1970
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (13-05-2017)
Folio number: 2

Cher André,

J’ai des dettes extrêmes ; je n’ai pas encore remercié pour votre cordialité envers ma nièce Zsuzsa Takáts ; mais je sais, qu’elle vous a envoyé son poème, et soyez convaincu, cher André, que nous toutes les deux, nous sommes extrêmement reconnaissantes à vous. Elle peut être ravie (et elle l’est), qu’elle sera traduite en français par un Frénaud ! Ou – si la traduction ne sera pas la votre – c’est une chance, qu’elle peut figurer par cette liste des poètes hongrois dans l’Esprit. (J’ai donné quelques textes de Zsuzsa à Paul Chaulot et à Georges Timár – mais, tout naturellement, je les pouvais seulement recommender à leurs bons soins.)

Paul. J’étais tout-à-fait paralysée par cette nouvelle. Je ne peut pas la comprendre – il n’avait pas encore 56 ans ! Je sais, qu’il n’était pas en bonne senté depuis son accident, mais ici, en Hongrie, il était tellement frais, tellement pleine de bonne humeur, malgré tout. Il est arrivé avec une double-vue – c’était angoissant – mais ce symptôme commençait à cesser pendant son séjour. Comme il disait avec son humour : c’est rien ; au plus, je vois vingt millions hongrois à la place de dix millions. Et quand nous avons fait une excursion à Visegrad par la très petite voiture de Blaise, il se congnait la tête dans le couvercle de l’auto. C’était le seul cas de cette sorte, ni avant, ni après cela n’arriva à personne. Je ne peut pas regarder le convercle de la voiture <sans y penser>.

C’est une tragédie, André, pas seulement à ses amis, à moi, mais aussi à la poésie hongroise. Notre Gara et puis notre Chaulot.

Vous m’écrivez dans votre lettre reçue aujourd’hui de cet hommage à Paul dans l’Esprit. Naturellement, je suis très heureuse, très honorée, et je peux lui dédier un de mes poèmes. J’ai pensé surtout à ce poème, dont le titre est Tempête – mais je crois c’est plus d’une page. Alors (au deuxième rang) peut-être le poème Arbres sera bon – c’est très (comme si c’était fait pour lui) bref. Les autres sont trop longs, ils ne répondent pas au but. Tout les deux poèmes sont traduits par Paul. – Je vais écrire tout-à-l’heure ces titres à Judith Tóth aussi. J’ai donné trois poèmes traduits de Paul à Nagyvilág et un petit essais. On va les publier en mars, je crois.

Et merci,

André

Merci, mille fois.

J’espère bien que nous allons nous voir en mai aux journées de Balaton et <je> peux vous dire que j’ai resté toujours votre amie reconnaissante.