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Franco-Hungarian Literary Relations

SA039

l’avenue Maurice Blondel 13100 Aix en Provence
Date: 18-09-1985
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (26-10-2017)
Folio number: 1

Cher ami,

merci à vous d'avoir emporté une décision aussi prompte.Je suppose qu'on a fini par comprendre que vous êtes la personne la plus competente de beaucoup dans tout ce qui concerne les relations entre nos deux nations. Et merci aussi pour le rapport que vous avez écrit et donu vous avez bien voulu me faire tenir une copie.Sachez que votre analyse, d'une rare perspicacité me pose des problèmes dont je vousi enti tiendrai [ ?] une autre fois car il me faut y réfléchir.

Votre carte postale expresse m'est parvenue quelques heures après que j'ai eu remis les pieds dans la bonne vile d'Aix. Je n'ai pu vous écrire que maintenant car des visites familiales ne m'ont pas laissé un instant.

Pendant que vous me lisiez, quelques personnes de bonne volonté en ant fait autant en Languedoc et leurs observations m'ont confirmé que le lecteur français moyen peut parfaietement s'intéresser à ce qu'a été le sort de la nation hongroise durant les années si difficiles que j'ai évoquées.C'est pourquoi je ne comprends toujours pas pourquoi Mme Sieffert, après m'avoi: demandé à cor eu à cri que je lui envoie mon manuscrit, a soudain décidé de ne pas le publier. 11 est faux de dire que la Hongrie n'intéresse personne.Cela n'est pas lié à la littérature hongroise qui peut laisser note public indifférent, surtout quand elle lui est présentée dans des traductions <l>illisibles. On n'a qu'à suivre ce qui se passe pour les traductions de la littérature américainr qui est pàurtant à la mode. Il n'y a pas longtemps que dans son émission « Apostrophe « sur Antenne 2, Bernard Pivot faisait remarquer au sujet d'un auteur américain qu'il ne commence à se faire connaître que depuis qu'une nouvelle traduction, remarquable paraît-il, l'a fait découvrir à notre public. L'erreur et de penser que seule une oeuvre lit té 'aire peut intéresser le public français.La grande vogue est au contraire aux essais, études, emcations [ ?] hitoriques,etc. Ces publications fournissent à elles seules au moins la moitié de ce qui s'édite.Je dirai même que le grand public s'est lassé de la fiction.

Avant même de recevoir votre carte, j 'avais commen cé à vous écrire une longue lettre

que je vous enverrai prochainement. En attendant, je tiens à vous dire que,comme je l'avais fait pour Corvina, je renonce à tout droit d'auteur sur la plemière édition de même qu'aux droits de traduction en quelque langue que ce soit et à celui de reproduction partielle dans quelque publication que ce soit. J'avais également signalé à Corvina que je leur donne toute propriété de la traduction de Rózsa Sándor.

Je suis heureux d'apprendre que vous viendrez en  France en Novembre. Vous me feriez un immense plaisir en poussant jusqu'à Aix.

Et merci encore pour tout de que vous avez fait. Croyez-moi votre bien dévoué

Aurélien Sauvageot