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Franco-Hungarian Literary Relations

SGY004

Nice
Date: 25-04-1974
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (15-05-2017)
Folio number: 1

Mon cher Gyuri,

J’attendais pour répondre à ta lettre du 27 mars encore de Budapest de savoir si je recevrais l’exemplaire des Contrefables que tu avais l’intention de m’envoyer de Paris au moment où tu signerais ton service de presse. Comme je n’ai rien reçu – tu n’avais peut-être que peu d’exemplaire à ta disposition, ce qui n’est pas grave étant donné que j’en avais reçu de Budapest un exemplaire, je me dédie à t’écrire.

Je t’avais envoyé à l’Institut Hongrois dans une lettre le texte de l’article sur ton livre qu’il avait été convenu avec la rédaction de la N.R.F. que j’écrirai. On m’avait demandé par la suite de le réécrire, c’est à dire de le diminuer de moitié et d’y introduire un point de vue critique car on le trouvait trop élogieuse, trop dans l’esprit « prière d’insérer ». J’ai donc dû me conformer à cette demande. Il paraît qu’on s’est montré d’accord avec cette deuxième rédaction et qu’il paraîtra sous cette forme. Quand ? C’est ce que je ne peux pas encore te dire n’ayant pas reçu jusqu’ici les épreuves.

En tout cas je t’en envoie aujourd’hui la copie.

Quant à l’article pour le Nagyvilag, je n’ai voulu ni me répéter, autant que possible, ni parler de ce qu’en Hongrie on sait fort bien sur toi mais insister sur d’autres points et dire en tant que Français publiquement tout ce que la littérature française te doit.

Dobossy vient de m’envoyer le livre de Illyés « Sur la barque de Caron » paru aux Ecrivains français réunis, en se plaignant de ce qu’il n’y avait pas eu d’écho en France et en me demandant si je pouvais faire quelque chose. Je l’aurais pu tout de suite ici mais l’hebdomadaire a cessé de paraître (crise et augmentation de papier etc.) J’ai demandé à la N.R.F. si quelqu’un ou moi pouvait faire une note. Je n’ai pas encore de réponse. Je comptais partir pour Paris le 9 mai. Mes maladies (elles sont doubles) me forcent à remettre mon départ en principe au 22. Je verrai fin mai ou début de juin les gens à la N.R.F. et tâcherai d’obtenir qu’on s’intéresse un peu plus à la littérature hongroise. Je suis déjà content qu’après ma traduction de Déry en novembre, celle de Krúdy (Le secret de Sindbad) paraisse en juin, mais bien sûr amputée de l’introduction que j’avais écrite pour présenter au public français. C’est comme ça.

Mon cher {Gyuri|1373 nous t’embrassons de tout coeur Irène et moi

François