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Franco-Hungarian Literary Relations

SGY023

Nice
Date: 25-02-1984
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (15-05-2017)
Folio number: 1

Mon cher Georges,

J’ai été très long à te répondre, ayant eu un certain nombre d’ennuis de santé qui m’ont obligé à réduire mon train de vie, mes habitudes, à voir deux médecins différents, chacun dans sa spécialité, circulation, intestins et à faire faire des analyses et des examins à l’aide d’appareils compliqués. Aussi, malgré le plaisir que j’aurais eu à vous revoir ta ravissante Anna et toi et à assister surtout à la remise par tes trois grands amis poètes de ton diplôme (si c’est un diplôme ce que j’ignore) ou quelques autre parchemin officiel te conférant le grande d’« officier dans l’Ordre des Arts et des Lettres » il me sera impossible d’être à Budapest le 14 mai. Je dois, par contre, partir la semaine prochaine pour Paris, afin d’être pris en main par un 3e ponte de la médecine pour une série de séances qui s’étendront sur 4 semaines. Mais je serai de coeur avec toi à cette date et je n’ai pas besoin de te dire à quel point je me suis réjoui de constater qu’à travers Jack Lang l’Etat Français a su reconnaître tes longs et nombreux mérites dans tous les domaines qui touchent justement à ce qu’a pour tâche de favoriser et de défendre le Ministère de la Culture. Inutile de te dire aussi que, n’ayant depuis des années aucune sorte de contacte avec n’importe qui touchant de près avec des milieux officiels, je n’ai aucune peine à deviner que c’est évidemment à de plus qualifies que moi, en premier lieu à Guillevic et à ceux qui sont au courant de ce que tu continues sans cesse de réaliser, avec la foi que tu as toujours montrée et, grâce à la grandeur de ton oeuvre, que tu dois cette distruction. Je sais que Guillevic sera, d’ici peu, à Nice pour la signature d’un de ses livres chez mon ami intime Jacques Materasso et je regrette d’autant plus d’être obligé de partir, alors que j’aurais été heureux de le revoir. Mais impossible de rien changer, quand il s’agit de rendez-vous qu’il faut fixer des semaines d’avance, avec un médecin.

Je verrai sans doute, à mon retour en juin, Pierre Diener qui s’est beaucoup réjoui de te connaître et j’espère que le voyage projeté par vous deux à sa campagne Toulousaine qui se poursuivra par un séjour à Nice et sur la Côte se réalisera sans qu’il faille trop attendre.

Mon cher Georges pour toi et Anna toutes mes pensées affectueuses en attendant que je puisse vous embrasser et me réjouir de vous avoir ensemble chez moi ici. François

Il se peut que d’ici quelques semaines un ami de Nice Michel Gaudet professeur, peintre et critique d’art vienne te voir de ma part. Je lui ai suggéré de parler d’Arion dans la « Patriote » où il écrit.

Fr.