Cher Monsieur,

[...] Pour en revenir à votre lettre du 4 courant, je dois vous dire, d’abord, que les articles qui l’accompagnaient, m’ont vivement intéressé. J’ai bien connu Vercors, je le voyais même souvant dans les années 50. Dans la mesure où il se souvinet encore de moi, c’est plutôt sous le nom de Charles Ebe, dont je signais mes essais de philosophie. J’ai également rencontré Illes, à lépoque où j’étais étudiant à Paris. Quant à Beaumarchais, ma rencontre avec lui est toute récente. L’an dernier, à la suite de deux conférences à caractère purement bibliographique, France Culture m’a demandé de faire une troisième conférence, sur un sujet choisi par moi, à ma condition qu’il soit traité avec l’ironie qu’ils semblent avoir remarquée. J’ai dons dit que, contraitement à l’expression répandue : « c’est la faute à Voltaire », le grand responsable, c’est Beaumarchais. Il a reproché aux puissants d’avoir mis des danseurs là où il fallait des calculateurs. Malheureusement, on l’a écouté, on nous a donné des calculateurs. En raison de toutes les catastrophes qui leur sont imputables, il serait urgent de rappeler les danseurs. [...]