BLE_PIM041

Szigliget
Date: 06-10-1986
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (21-09-2017)
Folio number: 1

Cher Claude,

Marguerite a réexpédié ta lettre du 18 septembre au château Esterhazy (maison des écrivains et artistes) où je viens de passer une quinzaine ; je rentre cet après-midi. Non, je n’ai pas reçu la lettre où Tu m’avais dit que Tu ne viendrais pas ; j’en suis désolé car, sur la foi des lettres précédentes, j’ai fait des pieds et de la main pour obtenir du PEN-Club que tu sois invité maintenant pour la sortie du livre et je me suis mis d’accord avec l’attaché culturel de l’ambassade que celle-ci s’associe à cette invitation afin que Tu débourse le moins et que Marie-Claude puisse venir, elle aussi. Nous pourrons d’ailleurs parler de tout cela de vive voix car je pars le 13 novembre pour Paris (je dois prononcer une conférence le 15 au Musée Rousseau de Montmorency et assister au Colloque Malraux, début de décembre).

J’ai lu ici le t. 9, sauf le dernier chapitre. Les pages consacrées à l’affaire Kismoune sont passionnantes. Le voyage à Prague m’a intéressé aussi. J’étais surpris d’apprendre que ton père a vu l’rchiduc Otto en 38. P. 430, Tu fais allusion aux « liens historiques des Puységur ; Tu aurais pu ajouter qu’il s’agit du maréchal L. Bercheny, d’origine hongroise (comme Odon de Horvath et I. Levai...). Olivier Orban, j’ai vu en novembre dernier, est également hongrois d’origine ; je n’ai pas très bien compris ce que veut dire, p. 337., « chez Olivier Orban » où Tu a rencontré le Président. A son domicile ?

Tu me demande des précisions sur ma santé ; elle est bonne, je suis guéri. Le meilleur chirurgien du pays m’a opéré le 6 août d’une tumeur bénigne (polypus villosus) du colon (il m’a enlevé la rate aussi pour avoir un meilleur accès à la partie consernée de l’intestin) ; j’ai passé une quinzaine à la clinique, j’étais dans une chambre priviligiée, seule ; sauf pendant deux jours et demi après l’intervention quand j’étais « sous haute surveillance » dans une salle commune où je me sentais assez mal ; j’étais sous perfusion pendant plusieurs jours, j’ai eu deux transfusions de sang. On a dit que par rapport à mon âge (notre âge !), la guérison était vertigineuse. Marguerite s’est comportée d’une façon admirable ; elle a maigri un peu, mais elle va venir, elle aussi, pour passer une quinzaine dans ce chateau. L’été indien est merveilleux, le parc est superbe.

Le « Théâtre » de Genet vient de paraître avec ma longue postface.

Je terminerai ma missive à Budapest.

J’ai oublié : il y a deux coquilles ! p. 180 : Nikola Suhaj (et non Sujaj) ; p. 415 : « Chaque jeu a son terrain » (et non « à »).

J’ai entamé le dernier chapitre : p. 476 : « Citad » (au lieu de « Ciudad »). J’ai fait (comme pour les tomes précédents) l’index (littéraire, seulement). P. 487 : le général Pescfon !