Cher Monsieur,

je viens de recevoir votre télégramme, expédié à 9 h ce matin. Je vous avoue/ je n’en saisis pas très bien le message... Quelles sont les propositions auxquelles la maladie de Madame votre mère vous oblige de renoncer ? S’agit-il du voyage à Paris, prévu pour la mi-septembre ? Ou cette phrase concerne l’article de la REVUE DE LA F.L. ?

J’ai bien reçu votre lettre du 2 (et non du 4) août, avec la copie de votre papier. Permettez-moi de vous dire sincèrement que je partage les appréhensions de votre ami M. Bollot... D’autant plus que, pour ce qui me concerne et bien qu’étant d’accord avec la pluspart de vos propos, ma situation est encore bien plus délicate que celle de ladite REVUE...

Je vous remercie les nombreuses précisions que contient votre dernière lettre, mais je voudrais savoir comment votre père a échoué relativement si vite du camp de prisonniers en Turquie ?

Je n’ai pas pu examiner encore l’abondante documentation littéraire que vous avez voulu bien m’expédier ; je vous en remercie. Je suis en ce moment aux prises de la fête que l’on me fait à l’occasuion de mon 70e anniversaire (réunions familiale, amicale, mass media, distinction, etc).

Je profite du voyage de la petite Félicie de Gérando qui partira demain par le train pour Paris où elle doit poster la présente.

Je suis également assez pris par le lancement de mon livre AZURORSZÁG qui vient de paraître. Vous ne dites rien sur la coupure que je vous ai envoyée, extraite de la revue LE LIVRE HONGROIS (il s’agit de l’article consacré à mes deux livres). J’espère que vous l’avez reçu.

Si vous avez reçu assez vite ma lettre du 27 juillet ; ce fait heureux s’explique : je l’ai posté express ; seul moyen de gagner du temps (n’envoyez jamais par avoin vos missives, car le courrier passe automatiquement par air, inutile de dépenser davantage ; par contre, si vous voulez que votre lettre arrive vite, postez-la express !).

Je formule des voeux pour l’amélioration de la santé de Madame votre mère, et je vous quitte en vous présentant mes amitiés.