Mon cher ami,

la nouvelle arrivée ce matin de « L’Abonné » dans les vitrines hongoises est une jolie pensée de fin d’année. J’ai hâte de recevoir l’ouvrage. Et, naturellement, je serai ravi d’être tenu par vous au courant de la critique.

C’est vrai, j’aurais dû vous répondre à propos de la publication du « Colloque », mais je n’aurais pu que vous répéter ce que je vous ai dit pour d’autres publications : je ne sais rien de plus que ce qui m’est écrit de Paris, et n’en demende jamais davantage ! Je fais confiance à mes amis qui travaillent à merveille. Les délais dépendent toujours de problèmes financiers. A l’inauguration de l’exposition (qui maintenant tourne à travers la France et le monde en double exemplaire avec le plus grand succès, paraît-il), j’ai annoncé que c’était ma dernière « activité » francienne publique. Mes mémoires occupent tout mon temps. France y aura sa place, la première dans le passé, mais non pas la seule, loin de là. J’espère pouvoir vous les envoyer, cela prouverait qu’ils pourront être anthumes. La première partie, terminée depuis deux jours et qui a 225 pages, me mène à mes 14 ans (avec beaucoup d’échappées sur l’avenir, il est vrai). Il y a d’écrites 250 autres pages, mais éparses. Il me faut encore au moins l’équivalant du tout.

Bon courage pour les vôtres ! Et voeux d’ensemble, à cette veille d’un an tout neuf.

Claude Aveline