DOB054
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Typed letter
Publisher: Tüskés Anna (27-10-2017)
Folio number: 1
Mon cher ami,
vos bons voeux et, votre magnifinue cadeau nous ont beaucoup touchés, ma femme et moi. Nous vous en remercions et vous et prions de recevoir à votre tour les voeux que nous formons pour Madame Dobossy et vous-même et auxquels nous ajoutons nos souhaits de réussite personnelle et aussi de votre Institut auquel nous attachnent tant de souvenirs.
La longue grève des postes m’a privé de toutes les publications hongroise depuis le début d’octobre et c’est seulement maintenant qu’elles m’arrivent, encore irrégulitement. Pour tant, ici, nous n’avons pas connu de grève mais le trafic local a seul pu être aussuré.
Je ne peux pour l’instant me faire une idée des périodiques et des ouvrages qui ont pu m’être envoyés de Hongrie. Néanmoins, je rédige les comptes rendus de ce que j’avais reçu avant. Notre Bulletin de la Société de Linguistique de Paris est le plus lu dans le monde et il faut en profiter. J’ai à coeur de garder dans cette publication une place aussi grande que possible par rapport aux autres dicsiplines.
Aussi n’est-ce pas sans quelque tristesse que je constate que nos confrères de Hongrie ignorent de plus en plus ce qui se publie en France. Dans la mesure où ils y font quelque allusion, c’est en se référant à des publications déjà anciennes.
Merci pour le’Hongrie qui se pérsente très bien. Naturellement, çà et là, des vues sont exprimées qui ne correspondant pas à ce mie je sais. Il s’agit surtout des relations franco-hongroises entre 1923 et 1940, période durant laquelle j’ai été’ mêlé de très près aux événements. Mais ce n’est qu’un chapitre perdu entre beaucoup d’autres qui sont réussis.
Je voudrais que l’année 1975 soit un peu fructueuse pour la littérature hongroise. J’ai appris avec plaisir que Jean-Luc Moreau va sortir un choix de traductions de Radnóti et je suis sûr qu’elles seront très bien. Cela changera du massacre dont plusicurs autres poètes ont frais, notament Illyés.
Pour ma part, je prépare une étude sur le problème des relations extra-syntaxiques en hongrois. Je la destine au Bulletin de la Société de Linguistique. Et puis, si l’inspiration me vient, j’aimerais écrire un essai sur la civilisation hongroise, quelque cose destiné au grand public, pour répondre au cri d’Ady :
Szeretném magam megmutatni,
hogy látva lássanak,
Hogy látva làssanak.
Je termine sur ces vers émouvants en vous priant de recevoir l’expression de l’amitié de femme pour vous et Madame Dobossy à gui vous voudrez bien remettre mes hommagess. Croyez-moi, mon cher ami, votre dévoué