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Franco-Hungarian Literary Relations

DOB015

Nice
Date: 12-04-1975
Language: French
Repository: Petőfi Museum of Literature
Document type: Letter written by hand
Publisher: Tüskés Anna (24-10-2017)
Folio number: 1

Mon cher Laci,

J’ai bien reçu l’invitation à la réception du 15 avril et je t’en remercie mais je serai encore à Nice et ne pourrai donc y venir.

J’attends d’ailleurs une lettre de toi me disant si le projet de conférence que je t’avais proposée cet automne t’intéresse encore car c’est un grande partie de ta réponse positive ou négative que je fixerai la date à laquelle je compte venir à Paris pour revoir mon médecin. Un [principe?] [3?] de l’hiver je ne partirai d’ici qu’après la Pente côte donc le 20 ou 21 mai et ne resterai pas plus de 15 jours au maximum, Irène qui a passé plus de 3 mois immobilisée après son séjour à Paris ne m’accompagnant pas. Et, de mon côté, ce sera je pense pour plusieurs années ma dernière visite à Paris.

Mais je veux surtout te rendre compte de l’état des choses concernant La Nouvelle Revue Française et les [revues?] hongroises.

Mon papier sur les 80 ans. Déry (que j’ai dû réduire à deux pages [2?]) paraîtra ainsi que ma traduction de « Une matinée à Füréd [!] » et une note de lecture de Guy Rohou sur « cher beau-père » dans le no d’août ou celui de septembre de la revue. C’est [?] bien que nous ayons tout fourni il y a prés de 3 mois mais c’est comme cela.

Guy Rohou ayant organisé hier dans une des bibliothèques municipales une séance consacré à Déry j’y ai parlé de lui, de ses volumes et dirigé une des [?] de 18 [heures?] á 20 [heures?]. Une cinquantaine de lecteurs qui tous avaient le cher beau-père dont Rohou avait fait acheter pas mal d’exemplaires.

J’avais proposé aux Nouvelles Littéraires, seul lendemain publiant des nouvelles – le 3 nouvelles de [?], le directeur ne les a pas retenues. Un idiot !

J’ai entendu à France – Culture l’émission consacrée le lundi de Pâques à Déry et à cher beau-père. Kassai m’a déçu. Et j’ai été surpris de l’entendu terminer son interview par la remarque que cher beau-père n’était qu’une œuvre mineure de Déry. Drôle de façon (il a le droit [2?]) pour un traducteur de défendre l’œuvre qu’il a traduite. Ce n’est d’ailleurs pas une œuvre mineure mais une réussite exceptionnelle sous la forme d’un petit roman qui ne prétendait nullement avoir les vastes proportions a « La phrase inachevée ».

J’avais dû t’écrire que, conformément à ce qu’avait accepté Marcel Arland, m’avais envoyé à la N. R. F. il y a près de 3 mois un assez long papier sur « La situation de la poésie hongroise ». Ils ont découvert il y a environ 3 semaines qu’ils aimeraient que je leur traduise pour illustrer mon article des poèmes contemporains. Je me suis donc mis au travail. Ce n’a été facile ni sur le plan du choix ni sur celui de la traduction. J’ai terminé ces jour derniers et je leur envoie un choix de poèmes de Illyés, Vas Pista, Devecseri, Somlyó et Simon István. J’aimais voulu y ajouter quelque chose peut-être de {Juhasz [!] Ferenc|1484}. Mais dans ce que j’ai ici comme revues (les autres ce sont eux qui m’ont envoyé leurs volumes) je n’ai rien trouvé qui aille. Je serai toujours à même quand je serai à Paris de voir avec toi ce que je peux trouver que j’arrive à traduire. Peut-être ne sera-t-il pas trop tard pour la revue ? Sinon pour l’avenir. Bien sûr je ne sais pas ce qu’ils vont retenir de l’envoi. C’est, je pense, [Gusjean?] qui décide pour la poésie.

Enfin madame Lacour m’a écrit il y a déjà 3 semaines qu’ils avaient été très [?] par ce que j’avais envoyé de Justh. Ils ont pris 10 pages de ce que j’avais traduit et cela paraitra dans le no consacré octobre ou novembre au journal intime.

Tu es donc maintenant parfaitement au courant. Je te rapporterai en [?] les 2 volumes de Körkép que tu m’as prêtés.

Je dois dire que je ne comprend pas comment Boldizsár, après m’avoir écrit que c’était en ordre pour l’[?] de Guy Rohou et qu’il allait la lui envoyer officiellement, n’a plus donné signe de vie. Rohou n’est pas un être vindicatif et tu vois, puis qu’il a organisé celle soirée Déry, qu’il ne se désintéresse pas de ce fait [de?] la littérature hongroise, mais c’était pour moi qui avais mis cela en train il y a 18 mois très [?].

Mon cher Laci, j’espère que toi et ta femme vous allez bien et que tout marche à ton gré.

Irène a passé plus de 3 mois absolument immobilisée. Elle commence à sortir depuis 15 jours mais dort se ménager. Je t’embrasse affectueusement.

François